Il y a trois jours, le mouvement social contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron a passé un cap symbolique pour devenir plus long qu’en 1995. Mais la galère des usagers des transports publics n’est rien face au spectre d’un blocage des raffineries, prôné par Thierry Defresne, le délégué central de la CGT chez Total, qui promet «un grand temps fort» dans toutes les raffineries de France, du 7 au 10 janvier, «pour faire en sorte qu'aucun produit ne sorte pendant 96 heures».
«À l'issue de ces 96 heures de grève, on se posera la question de savoir si l'on passe à l'étape de l'arrêt des installations», annonce Thierry Defresne.
Certaines des huit raffineries en France métropolitaine sont déjà bloquées depuis plusieurs semaines.
Un moyen de pression qui n’était pas encore en vogue en 1995, quand Alain Juppé, alors Premier ministre, avait envisagé une réforme de la Sécurité sociale et une restructuration de la SNCF. Pour mémoire, le gouvernement d'Alain Juppé avait retiré son projet de loi au 22e jour de la mobilisation.