La CGT envisage «un blocage total» dans toutes les raffineries de France du 7 au 10 janvier

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Dans le cadre de la grève contre la réforme des retraites, la CGT appelle à «un blocage total» de toutes les raffineries autour d’une nouvelle journée d'action le 9 janvier prochain. Certaines raffineries sont déjà bloquées sur le territoire national, sans pénurie de carburant à ce jour.

Il y a trois jours, le mouvement social contre la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron a passé un cap symbolique pour devenir plus long qu’en 1995. Mais la galère des usagers des transports publics n’est rien face au spectre d’un blocage des raffineries, prôné par Thierry Defresne, le délégué central de la CGT chez Total, qui promet «un grand temps fort» dans toutes les raffineries de France, du 7 au 10 janvier, «pour faire en sorte qu'aucun produit ne sorte pendant 96 heures».

«À l'issue de ces 96 heures de grève, on se posera la question de savoir si l'on passe à l'étape de l'arrêt des installations», annonce Thierry Defresne.

Certaines des huit raffineries en France métropolitaine sont déjà bloquées depuis plusieurs semaines.

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Le blocage des raffineries est un des enjeux dans la lutte contre la réforme des retraites, et la méthode d’«asséchement des pompes à essence» a été employée régulièrement lors des mouvements sociaux. En mai 2016, six raffineries sur huit étaient à l’arrêt ou tournaient au ralenti dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, où la CGT a appelé «au blocage progressif des produits pétroliers». À l’époque, le gouvernement Valls a envoyé les forces de l’ordre pour débloquer les sites pétroliers. Même scénario qu’en 2010 quand les raffineries, devenus les bastions de la grève contre le report de l’âge légal de départ à la retraite voulu par Sarkozy, étaient rouvertes par les CRS. Pourtant, c’était un moment pivot: tandis que le mouvement de protestation semblait s'essouffler dans d'autres secteurs, il se renforçait dans les raffineries où huit des 12 raffineries françaises, dont les six du groupe Total, étaient en grève au lendemain d'une première journée nationale de grèves reconductibles.

Un moyen de pression qui n’était pas encore en vogue en 1995, quand Alain Juppé, alors Premier ministre, avait envisagé une réforme de la Sécurité sociale et une restructuration de la SNCF. Pour mémoire, le gouvernement d'Alain Juppé avait retiré son projet de loi au 22e jour de la mobilisation.

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