Aujourd’hui, «Comment tu t’appelles?» reçoit Dimitri Tolstoï. Membre de l’illustre famille, Dimitri s’engage dès ses 14 ans sur les pas de son arrière-grand-mère, Sophie Andréïevna Behrs Tolstoï, une occasion pour nous d’apprendre que l’épouse de Léon Tolstoï était férue de photographie en son temps.
Grâce à Dimitri, nous découvrons aujourd’hui un véritable métier, celui de photographe publicitaire. Bien loin des préoccupations marketing, nous quittons les clichés d’un monde souvent raillé et décrié pour nous intéresser à l’une de ses facettes les moins connues: la création. Cet homme qui a voué sa vie au huitième art nous racontera, avec beaucoup de pédagogie, sa méthodologie et ses premiers pas de photographe.
Il évoquera avec nous un temps que les moins de vingt ans auront bien du mal à admettre, dans lequel nous n’échangions pas par mail, mais bien par coursier. Nous nous laissons bien volontiers bercer par des anecdotes qui retracent non seulement une vie, mais bien tout un pan de l’histoire de la photographie. Et à la question que tout le monde se pose: «Numérique ou argentique?», nous verrons que la réponse, comme d’habitude, n’est jamais aussi simple que la question.
«En nature morte, la chambre noire était un outil impératif et obligatoire, parce que grâce à des mouvements de bascule, nous pouvions récupérer les perspectives […] et une très grande profondeur de champ. C’était un outil extraordinaire. À l’époque, une publicité était réalisée sans montage et sans trucage.»