Les troupes de l'Armée nationale libyenne (ANL) ont promis vendredi 20 décembre de conquérir la capitale Tripoli et la ville de Syrte en 72 heures si l’autre partie ne se pliait à la condition de leur chef, le maréchal Khalifa Haftar. Celui-ci a assuré que ceux qui accepteraient l’ultimatum ne seraient pas attaqués, rapporte Al Arabiya, relayant les propos du général Ahmed al-Mismari, porte-parole du maréchal.
Le général al-Mismari a tenu par ailleurs à rappeler que Fayez el-Sarraj avait sollicité de la Turquie une ingérence dans le conflit libyen pour soutenir son gouvernement d'union nationale (GNA). Selon le porte-parole de l’ANL, cette démarche est parfaitement inutile.
Fin juillet, Khalifa Haftar avait lancé une offensive sur la capitale libyenne pour «libérer Tripoli». Lors de sa visite à Paris fin mai, il avait refusé d’instaurer un cessez-le-feu, malgré la demande du Président Emmanuel Macron.
La Libye de l’après-Kadhafi
En 2011, plusieurs pays de l’Otan, la France de Sarkozy en tête, ont attaqué la Libye. Une guerre civile en a suivi, le gouvernement de Mouammar Kadhafi a été renversé et il a été assassiné. Le pays s’est divisé. Le GNA de Fayez el-Sarraj, soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, s’est installé à Tripoli, alors que dans l’est de la Libye siège un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar. Le pays est toujours déchiré en plusieurs entités rivales.