Bachar el-Assad a accusé les États-Unis de vendre à Ankara le pétrole volé dans son pays. Auparavant, Donald Trump avait déclaré que malgré les retraits de troupes de Syrie, les forces américaines resteraient dans ce pays pour y «garder le pétrole».
Le Président syrien a fait cette déclaration lors d’une interview accordée à la chaîne chinoise Phoenix et reprise par l’agence syrienne SANA.
Répondant à une question du journaliste sur le pétrole des champs situés à l'est de l'Euphrate, M.Assad a déclaré que «les États-Unis volent maintenant du pétrole et le vendent à la Turquie.»
«Quand Daech* est venu et a enlevé al-Nosra*, ou plutôt, Daech* a fusionné avec al-Nosra*, ils ont commencé à voler ce pétrole et à le vendre. À qui? Les ventes ont transité par la Turquie. Et maintenant, les États-Unis volent du pétrole et le vendent à la Turquie. La Turquie est un complice, ce n'est pas un problème pour elle, la Turquie est prête», a dénoncé le Président.
Plus de militaires américains en Syrie?
Dans la même interview, le dirigeant a attiré l’attention sur le nombre de militaires américains présents dans son pays:
«Les États-Unis dépendent fortement de sociétés militaires privées comme Blackwater dans cette guerre. Donc, même s’ils ont plusieurs centaines de soldats américains en Syrie, ils ont encore plusieurs milliers, peut-être même des dizaines de milliers, de civils qui travaillent pour ces sociétés militaires privées et combattent en Syrie. Par conséquent, le chiffre exact est difficile à établir, mais il s'agit certainement de plusieurs milliers de personnes».
Précédemment, le chef d'état-major des armées des États-Unis, Mark Milley, avaient déclaré que de 500 à 600 soldats américains resteraient en Syrie.
Pétrole syrien
Fin octobre, l'armée russe a publié un rapport détaillé sur les activités américaines de contrebande de pétrole en Syrie, confirmé par des données satellitaires. Selon le dossier, le Pentagone, la CIA et des entrepreneurs militaires privés ont accepté de s'engager dans des opérations de contrebande avec les Kurdes et les compagnies pétrolifères sous contrôle américain, ce qui a généré des bénéfices de plus de 30 millions de dollars par mois.
En 2011, la production d’or noir de la Syrie s'élevait à environ 375.000 barils par jour, un chiffre qui a considérablement chuté en raison de la guerre.
*Organisation terroriste interdite en Russie