La Turquie s’est tournée vers la Russie pour acquérir des S-400, un système de défense antiaérienne, pour protéger son territoire après que des pays occidentaux n’ont pas répondu à ses demandes, a déclaré Hulusi Akar, ministre turc de la Défense.
«Depuis 1999, nous nous sommes adressés aux États-Unis, à la France et finalement nous avons été obligés d’acheter ce système à la Russie pour protéger notre pays parce que cette nécessité s’imposait», a-t-il expliqué dimanche 15 décembre lors du forum de Doha.
Le ministre a par ailleurs déclaré que la Turquie était en train de négocier l’achat d’avions de chasse F-35 avec les États-Unis, lesquels avaient pourtant annoncé leur intention d’exclure Ankara du programme après qu'elle a pris livraison des premiers S-400.
Des systèmes non compatibles avec les dispositifs de l’Otan
La Turquie est en outre sous la menace de sanctions américaines en vertu d'une loi adoptée en 2017 par le Congrès des États-Unis et qui prévoit des mesures punitives automatiques contre tout pays qui achèterait des armements russes.
Selon l'agence de presse turque DHA, Ankara a commencé fin novembre à tester les systèmes russes en dépit des appels répétés de Washington à ne pas les activer sous peine de sanctions.