Le ministre turc de la Défense explique ce qui a poussé Ankara à acheter des S-400 russes

© Sputnik . Alexey Kudenko / Accéder à la base multimédiaЗенитные ракетные системы С-400. Архивное фото
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Suite à une série de demandes non abouties adressées à Washington et Paris pour acheter des systèmes de défense, Ankara a dû passer commande auprès de Moscou, a expliqué le ministre turc de la Défense.

La Turquie s’est tournée vers la Russie pour acquérir des S-400, un système de défense antiaérienne, pour protéger son territoire après que des pays occidentaux n’ont pas répondu à ses demandes, a déclaré Hulusi Akar, ministre turc de la Défense.

«Depuis 1999, nous nous sommes adressés aux États-Unis, à la France et finalement nous avons été obligés d’acheter ce système à la Russie pour protéger notre pays parce que cette nécessité s’imposait», a-t-il expliqué dimanche 15 décembre lors du forum de Doha.

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Dans le même temps, il a assuré qu’Ankara restait membre de l’Otan et n’envisageait pas de la quitter. «Nous remplissons tous les devoirs dans notre zone de responsabilité dans le cadre de l’Otan, nous restons Otan», a-t-il souligné.

Le ministre a par ailleurs déclaré que la Turquie était en train de négocier l’achat d’avions de chasse F-35 avec les États-Unis, lesquels avaient pourtant annoncé leur intention d’exclure Ankara du programme après qu'elle a pris livraison des premiers S-400.

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Les États-Unis estiment que les S-400 ne sont pas compatibles avec les dispositifs de l'Otan et mettent en danger les secrets technologiques du F-35, un avion de chasse américain furtif dont l'armée turque a commandé plus de 100 unités.

La Turquie est en outre sous la menace de sanctions américaines en vertu d'une loi adoptée en 2017 par le Congrès des États-Unis et qui prévoit des mesures punitives automatiques contre tout pays qui achèterait des armements russes.

Selon l'agence de presse turque DHA, Ankara a commencé fin novembre à tester les systèmes russes en dépit des appels répétés de Washington à ne pas les activer sous peine de sanctions.

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