Alors que les États-Unis ont enregistré un nombre assez important de décès imputables à la cigarette électronique, faisant naître l’inquiétude au sujet de ce dispositif, en Europe l’Académie nationale de médecine assure que les fumeurs ne courent aucun danger.
«La vaporette, moins dangereuse que la cigarette, aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac», a déclaré l’Académie.
Elle a rappelé dans ce contexte que depuis 2016, la Haute Autorité de santé (HAS) la considérait «comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs».
«Santé publique France indique qu’au moins 700.000 fumeurs ont décroché grâce à la cigarette électronique», a indiqué l’Académie dans son communiqué.
Toutefois, a-t-elle poursuivi, «la confiance en la cigarette électronique est aujourd’hui ébranlée par l’observation d’une soudaine épidémie de pathologies pulmonaires localisée aux États-Unis». Or, cette épidémie, «dont sont atteintes en quatre mois près de 2.200 personnes avec 42 décès», est due «à un détournement de son usage», a indiqué l’Académie.
«Ne pas se tromper d’ennemi»
Ainsi, selon l’Académie, ce n’est pas le contenant qui aurait été en cause, mais un contenu douteux «qui est en réalité nocif et responsable de l’alerte américaine».
L’Académie prévient dans ce contexte «qu’il ne faut pas se tromper d’ennemi».
Les autorités sanitaires américaines ont constaté en septembre dernier une hausse du nombre de personnes touchées par les maladies pulmonaires liées au vapotage. Pourtant, des chercheurs de l'université de Louisiane ont suggéré que les vapeurs des cigarettes électroniques n'affaiblissaient pas le système immunitaire et n'augmentaient pas les risques de pneumonie autant que la fumée de cigarette.