Après que les trois principaux syndicats de police – Alliance Police Nationale, UNSA Police et Unité SGP Police – ont appelé les forces de l'ordre à se mobiliser ce mercredi 11 décembre pour un «black-out» pour protester contre la réforme des retraites, plusieurs centaines de CRS ont décidé de se rendre indisponibles.
«Si le gouvernement ne va pas dans le sens des policiers, ce ne sera pas fini! S'ils veulent un bras de fer, ils l'auront», a déclaré à l’Express David Michaux, secrétaire national CRS-UNSA.
«C'est du sérieux, nous voulons montrer qu'on est à bout», a ajouté Johann Cavallero, délégué Alliance CRS.
Presque un millier de CRS en arrêt
Selon des sources citées par les médias, entre 800 et 1.000 CRS de différentes compagnies étaient en arrêt sur l’ensemble du territoire, certaines étant en déplacement.
Ainsi, 60 hommes sur 78 de la CRS 9 de Rennes, en mission à Nice, ont appelé un médecin ou SOS médecin pour se rendre indisponibles, a précisé France Bleu. Dans la CRS 42 de Saint-Herblain, plus aucun policier n’était disponible à midi, a constaté Actu17.
Une action semblable
Le 2 décembre, une centaine de CRS avaient symboliquement déposé à leurs pieds casques et matraques devant la caserne de Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne, pour contester la réforme des retraites du gouvernement et demander le maintien du régime spécifique des policiers.
«Le gouvernement doit nous écouter et répondre aux revendications exprimées par près de 27.000 policiers, le 2 octobre, en particulier sur la question des retraites et du maintien du régime spécifique», avait déclaré à l'AFP le secrétaire général du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck.