Lors de son concert du vendredi 6 décembre à Toulouse, le rappeur marseillais Soprano a affirmé son soutien à «ceux qui descendent dans la rue, avec leur gilet jaune ou autre chose», déplorant le manque d’écoute des politiques à leur égard. L’extrait a été publié sur Twitter le lendemain.
La rappeur Soprano s’annonce en soutien aux Gilets jaunes ! ✊🔥#Acte56 #greve7decembre
— L’Antenne Jaune (@AntenneJaune1) 7 décembre 2019
pic.twitter.com/749c3YV1K6
«Quand il y a des gens qui commencent à descendre dans la rue et (...) que ça commence à prendre des années et des années, on se dit "Mais qu’est-ce qu’ils font? Est-ce qu’ils nous écoutent? Est-ce qu’ils communiquent avec nous?"», a lancé le chanteur.
«Parce qu’à un moment donné, les gens qui descendent avec leur gilet jaune ou avec autre chose, c’est tout simplement par dignité, c’est pas pour avoir une Porsche, c’est simplement pour donner à manger à leurs enfants», a-t-il poursuivi, applaudi par son public.
Soprano a ensuite mis en cause «certains médias et certains politiques» pour «la division entre communautés et entre générations». «On a vécu les attentats, on a vécu tellement de choses, maintenant on a envie de s’amuser, de vivre ensemble», a-t-il fait savoir.
Le soutien de Nekfeu
Un autre rappeur français, Nekfeu, avait lui aussi affirmé son soutien aux Gilets jaunes en manifestant à leurs côtés samedi 16 novembre sur la place d’Italie à Paris pour le premier anniversaire du mouvement. L’artiste, originaire des Alpes maritimes et lui-même vêtu d’un gilet jaune, avait posté une vidéo sur Instagram, poing levé, au moment de la confrontation entre manifestants et forces de l’ordre.
L’acte 56 du mouvement
Samedi 7 décembre, Gilets jaunes et manifestants contre la réforme des retraites se trouvaient dans la rue. Selon l’estimation du Nombre jaune, plus de 63.000 personnes ont été comptabilisées dans toute la France. Des incidents ont eu lieu à Lyon, avec des jets de projectiles de la part des manifestants auxquels ont répliqué les forces de l’ordre par des tirs de lacrymogènes. Plusieurs heurts ont également été observés dans la capitale et notamment à Caen, Nantes ainsi que Montpellier.