Dans une action symbolique, les militants d’ANV (Action non violente)-COP21 ont réquisitionné 100 portraits présidentiels d’Emmanuel Macron dans des mairies et les ont exposés ce dimanche tête vers le bas au Trocadéro, en face de la Tour Eiffel, pour dénoncer «l’inaction du gouvernement en matière de climat et de justice sociale».
#SputnikVidéo | «Démasquons Macron»: les militants d’Action Non-Violente COP21 ont brandi face à la tour Eiffel 100 portraits retournés d’Emmanuel Macron pour dénoncer l’inaction du gouvernement en matière de climat et de justice sociale pic.twitter.com/TZG96ZeMJB
— Sputnik France (@sputnik_fr) December 8, 2019
Pour le lancement de leur semaine d’actions de désobéissance civile appelée «Démasquons Macron», la date ainsi que le nombre de portraits ont été choisis pour une raison bien précise.
«Ces 100 portraits représentent le nombre de jours restants avant les élections municipales françaises. Ils rappellent qu’Emmanuel Macron continue de se contenter de beaux discours sur l’écologie et le climat avec l’espoir de bluffer et de gagner l’électorat sensible à ces questions», a indiqué Pauline Boyer, porte-parole du mouvement.
Le chef d’État français, attendu davantage sur le front social, a décidé de ne pas se rendre à la COP25, laquelle se tient à Madrid du 2 au 13 décembre. «Une COP purement technique et de transition», a justifié l’Élysée. C’est le Premier ministre qui s’y rendra à sa place.
«Son absence est un signal négatif quant à l’ambition française en matière de lutte globale contre le changement climatique – et l’utilisation d’Édouard Philippe comme rustine diplomatique n’y changera rien», a indiqué GreenPeace dans un communiqué datant du 29 novembre.
Décrochons Macron
ANV-COP21 a multiplié les actions «Décrochons Macron» depuis février dans plusieurs mairies de France. Les «décrocheurs» ont été jugés différemment par la justice. À Lyon et à Strasbourg, ils ont été relaxés. Mais ça n’a pas été le cas pour huit d’entre eux, condamnés à 500 euros d’amende à Paris pour «vol en réunion» en octobre. À Bourg-en-Bresse, six «décrocheurs» ont quant à eux été condamnés à des amendes variables. Selon le collectif écologiste, 64 de ses militants attendent encore leur procès.