Lundi 2 décembre, vers 8h30, deux employées de l’hôpital de Rodez, dans l’Aveyron, donnaient l’alerte: un homme armé d’un couteau s’était introduit dans l’établissement. La police a alors entrepris une vaste opération de sécurisation, impliquant plus de 40 personnes des forces de l’ordre. L’intervention s’est terminée vers 14 heures avec l’interpellation de deux hommes. L’affaire avait été couverte par de nombreux médias nationaux. En réalité, le «dangereux intrus» se baladait simplement avec un trousseau de clés.
«Je n’ai pas de couteau, je n’en ai jamais eu. Par contre, j’ai un trousseau de clé», a-t-il déclaré aux policiers, selon les informations de La Dépêche.
Il avait été identifié par plusieurs témoins et sa présence avait été confirmée par les caméras de surveillance, mais les images ne montraient aucune arme. En réalité, il possédait un trousseau de clés au bout d’une lanière, qu’il faisait tourner autour de sa main au moment de rentrer dans l’hôpital.
Par mesure de sécurité, l’ensemble du site avait été confiné, un filtrage avait été mis en place aux entrées et toutes les pièces du centre hospitalier avaient été fouillées, précise La Dépêche.
«C’est le genre d’informations que l’on ne peut pas se permettre de prendre à la légère. Nous devions mettre le paquet pour lever le doute», a indiqué Jérôme Buil, le directeur de l’hôpital de Rodez, au quotidien régional.
Une très bonne réactivité
Jérôme Buil souligne également la «très bonne réactivité des effectifs engagés, qui nous a permis d’avoir un dispositif plus que cohérent sur zone». Après que tous les doutes ont été levés, le parquet de Rodez a confirmé l’absence de suite pénale et qu’aucune enquête ne serait ouverte.
Toujours selon La Dépêche, les deux femmes qui ont signalé l’intrus «conservent la confiance de l’hôpital». Pour le directeur adjoint de la Direction départementale de la sécurité publique, Jean-Pierre Delmas, c’est une inquiétude «qui colle au contexte national». «Ces deux témoins sont de bonne foi, c’est bien que les gens soient vigilants et nous signalent ce qui leur semble anormal», a-t-il conclu.