À en croire les chiffres du journaliste indépendant David Dufresne, depuis les premiers jours de la mobilisation des Gilets jaunes 316 personnes ont été blessées à la tête, 25 éborgnées et cinq ont eu la main arrachée. Sans compter 131 personnes blessées aux membres inférieurs et 2 décès.
Toutefois ces chiffres ne semblent rien indiquer pour Laëtitia Avia, porte-parole de LREM. Interrogée par le président de Mediapart, Edwy Plenel, au sujet des brutalités policières, la députée a indiqué qu’en tant qu’avocate, elle voulait voir une violence policière constatée par la justice avant de la condamner.
La députée LREM Laetitia Avia sur les violences policières: "Apportez-moi une violence constatée et je serais la première à la condamner" Il fallait oser... Les victimes apprécieront #ViolencesPolicieres #MediapartLive pic.twitter.com/yqRrZA4Ctb
— Nils Wilcke (@paul_denton) 4 декабря 2019 г.
«Je suis une avocate. En tant qu’avocate, il n’y a personne, je crois, qui est plus attaché à l’État de droit qu’une avocate, OK? […] Si demain j’ai une violence policière constatée, jugée comme telle, je serai la première à la condamner.»
«Vous en avez des dizaines sous les yeux depuis un an», lui a rappelé M.Plénel.
«Je serai la première à la condamner. Mais apportez-moi une condamnation, un état constaté de violences policières et je serai la première à la condamner», a poursuivi la députée.
M.Plénel a tout de même tenté de lui indiquer que, par le passé, les autorités françaises avaient été appelées à suspendre l’usage des LBD par la commissaire des droits de l’Homme aux Nations unies.
«Qui n’est, je crois, pas une juridiction», a coupé Mme Avia.