«Comment se fait-il que des gens qui vont combattre en Libye se retrouvent avec des armes françaises»?

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Des représentants américains se sont rendus en Libye pour rencontrer Khalifa Haftar, qui mène une guerre contre le gouvernement soutenu par l’ONU. Ils en profitent pour s’en prendre à la Russie. Morad El Hattab, auteur et ami du fils de Muammar Kadhafi, dévoile le dessous des cartes pour Rachel Marsden dans le Désordre mondial.

Des responsables américains de l’administration de Donald Trump ont récemment rencontré Khalifa Haftar, le commandant d’une association de combatants qui mène actuellement une guerre en Libye contre les forces du gouvernement approuvé et reconnu par les Nations Unies. La délégation américaine, qui comprenait le conseiller adjoint à la sécurité nationale, a demandé gentiment que Haftar – ancien agent de la CIA – mette fin à son offensive. Le Département d’Etat américain a également souligné sa « grâve préoccupation face à l’exploitation du conflit par la Russie aux détriment du peuple libyen. »

Morad El Hattab, auteur du livre « Saif Al Islam Kadhafi: Un rêve d’avenir pour a Libye » (Editions Erick Bonnier), qui connaît Saif Kadhafi depuis plus de 15 ans, explique:

« Les Américains déplacent la focale sur la Russie. En gros, qu’est-ce qu’on voit comme message des Américains? Ils ne veulent pas de partition de la Libye. Aujourd’hui toute la mise en œuvre d’une paix en Libye est viable tant qu’il n’y ait pas de partition. »

El Hattab accuse les Etats-Unis, la France, et leurs alliés d’avoir instrumentalisé le terrorisme en Libye pendant des décennies:

« Comment se fait-il que des gens qui vont combattre se retrouvent avec des armes françaises. »

Lybie - Sputnik Afrique
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D’après l’auteur, l’administration de Donald Trump est en train de lâcher progressivement les djihadistes et les Américains ne souhaiteraient pas pousser Haftar dans le bras de la Russie et de la Chine. El Hattab estime que ni Haftar ni le gouvernement légal ne sont légitimes et les qualifie de «grands vendeurs de pétrole». Il explique que le pouvoir politique en Afrique vient des tribus, mais que les tribus sont exclues du processus de paix.

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