Après la déclaration d’Emmanuel Macron, pour qui la Russie n’est pas ennemie de l’Alliance atlantique à la différence du terrorisme, le Président polonais, Andrzej Duda, a repris les paroles du chef d’État français, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue après la clôture du sommet de l’Otan à Londres, le 4 décembre:
«Pas d’ennemis. Il n’y a aucun ennemi [face à l’Otan, ndlr]. On peut probablement qualifier d’ennemi les organisations non gouvernementales à caractère terroriste qui se permettent d’attaquer des civils et des soldats», a-t-il affirmé, en réponse à la question si la Russie était hostile à l’Otan.
«C’est notre voisin, avec lequel nous ne nous entendons pas dans tous les domaines», a-t-il ajouté.
Selon M.Duda, il est nécessaire de mener des pourparlers avec Moscou en tant que voisin et partenaire.
Cependant, une déclaration adoptée à l’issue du sommet précise que certaines «actions de la Russie représentent une menace pour la sécurité euro-atlantique» et souligne l’émergence d’autres périls.
Anniversaire de l’Alliance
Le sommet correspondant au 70e anniversaire de l’Otan a eu lieu les 3 et 4 décembre dans la capitale britannique, dans un climat particulièrement tendu découlant des récentes déclarations d’Emmanuel Macron quant à l’état de «mort cérébrale» de l’Alliance.
Donald Trump a clairement manifesté son opinion envers ce jugement qu’il qualifie de «très insultant» et «très méchant». D’après lui, «personne n’a plus besoin de l’Otan que la France».