Au pied des «Pénitents», ces immenses rochers qui se dressent autour du village des Mées, un spectacle de désolation s'offrait lundi soir, à la lumière des hélicoptères.
Une maison entièrement détruite sous un bloc de plusieurs milliers de tonnes, une autre a l'entrée barrée par les pierres, et des chiens à la recherche d'éventuels disparus.
Présent dans le sud du pays, j’ai tenu à venir saluer le @SDIS04 et l’ensemble des forces mobilisées après l’éboulement survenu aux Mées.
— Christophe Castaner (@CCastaner) December 2, 2019
À cette heure, aucune victime n’est à déplorer.
État & commune travaillent main dans la main pour apporter une réponse à chacun des sinistrés. pic.twitter.com/9wdGpvOvQ7
En cause selon la préfecture des Alpes-Maritimes, un département qui avait été placé dimanche en alerte orange pluie-inondations par Météo-France: «les conditions météorologiques très défavorables de ces derniers jours» qui ont rendu une partie du terrain instable.
Dans le Sud-Est, ce nouvel épisode de pluies intenses et d'inondations a fait 6 morts, comme des intempéries similaires la semaine précédente.
Mais aux Mées, «il n'y a aucune victime, a priori», se félicite lundi soir le colonel Frédéric Pignaud, commandant des pompiers des Alpes-de-Haute-Provence. «On a mis en œuvre 8 maîtres-chiens pour une levée de doute», explique-t-il à l'AFP, encore stupéfait de pouvoir saluer un «miracle».
Vers 16H15, quand l'éboulement a eu lieu, les occupants de la maison détruite étaient au travail. Leurs voisins qui étaient présents, une vingtaine de personnes, ont été évacués par les pompiers.
«Au total, on a sécurisé une soixantaine de maisons», explique le colonel. «Personne ne rentrera chez lui avant le passage des experts demain (mardi, NDLR), car on craint d'autres effondrements», souligne-t-il toutefois.
Vers 21H00, une cinquantaine de lits de camps étaient installés dans la salle polyvalente des Mées. «Mais la plupart des personnes évacuées ont trouvé à se loger», explique Camille Goeury, référent de l'aide aux victimes. «Les gens ont surtout été surpris, choqués que ces rochers qui ont toujours été là leur soient tombés dessus».
Une étrange ambiance flotte lundi soir dans le village décoré aux couleurs de Noël, mais bouclé par les gendarmes qui obligent les automobilistes à se garer à un kilomètre de l'entrée, et des pompiers qui craignent un risque d'incendie en raison d'une fuite de gaz.