À une semaine de la rencontre à Paris au format Normandie portant sur le règlement du conflit dans l’est de l’Ukraine, le Président ukrainien a accordé une interview au Monde, à Der Spiegel, au Time et à Gazeta Wyborcza dans laquelle il s’est dit opposé à une solution militaire dans le Donbass.
«Mais je ne veux pas reprendre le Donbass par les armes. Certains, en Ukraine, y semblent prêts, mais à quel prix? Veulent-ils aller là-bas avec des fusils? Je ne suis pas pour une solution militaire. Si ma position déplaît à la société, un autre leader prendra ma place. Mais pour moi cette option est hors de question», a-t-il déclaré.
Revendications ravivées par l'ancien pouvoir
Selon le Président ukrainien, ces revendications sont ravivées par l’ancien pouvoir, ce qui l’étonne personnellement bien qu’il ne soit pas le seul.
«Demandez aux politiques à l'étranger. Tout le monde est surpris que de telles personnes soient soutenues et alimentées lorsqu’elles disent "c'est notre pays, demain nous le récupérerons"», a-t-il ajouté.
Il a précisé qu’il ne pouvait envoyer personne faire la guerre dans le Donbass, de crainte de provoquer la mort de centaines de milliers de personnes et d’engendrer une «guerre totale» en Ukraine d’abord, puis en Europe.
Volodymyr Zelensky avait précédemment évoqué l’existence d’un plan B sur la situation dans le Donbass, sans en dévoiler les détails.