Ils ont commencé l’école en France. Puis leurs parents ont décidé de s’installer en Russie. Trois des huit enfants de cette famille nombreuse — que nous vous avons déjà présentée lors des deux précédents épisodes de notre reportage — ont étudié dans les deux pays. Ils ont partagé au micro de Sputnik leurs impressions sur ces deux expériences.
Les activités
Certains des enfants de la famille Sorlin ont été en âge d’être scolarisés qu’après avoir déménagé en Russie. Mais ce n’est pas le cas pour Tristan (12 ans), Clotilde (11 ans) et Guilhem (10 ans) qui ont connu deux méthodes d’enseignement bien différentes.
À l’unanimité, ils affirment que le grand avantage de l’école russe réside dans la pluralité des activités, notamment la natation, le football, la danse, la gymnastique que ils peuvent pratiquer après les cours principaux. Le cours préféré de Guilhem est l’éducation physique «parce qu’on fait beaucoup de jeux à la fin».
Lui et Tristan font partie de l’équipe de foot de leur établissement qui évolue dans un championnat inter-écoles. Clotilde a quant à elle choisi la danse et la gymnastique, comme ses sœurs.
Quand ils repensent à leur l’école en France, ils se souviennent qu’elle «était deux fois plus petite. Il n’y avait pas de piscine, de danse, de tennis, et le sport se passait toujours à l’extérieur».
L’emploi du temps
Les enfants apprécient que les cours en Russie se terminent plus tôt. Ils peuvent ainsi y rester pour faire leurs devoirs, et si besoin y suivre des cours supplémentaires sans avoir à se déplacer à l’extérieur, «alors qu’en France, les cours durent jusque tard et on n’a pas le temps pour d’autres activités».
La récréation et le goûter
Clotilde se souvient qu’en France, lorsqu’il faisait beau, elle sortait pour la recréation et prendre son goûter. Elle adorait quand la maîtresse distribuait aux élèves du pain et du chocolat. Elle regrette d’être «privée de dessert» et de recréations en plein air en Russie car «le temps que tu mettes ta combinaison, la recréation est déjà terminée».
Mais s’il y a bien une chose qu’ils aiment par-dessus tout, c’est que les cours peuvent être annulés en cas de grand froid et «les enfants restent à la maison».
Le côté positif de la neige
Après l’école, les petits plaisirs de l’hiver, car «s’il fait froid, on peut faire du ski, des boules et des bonhommes de neige et sauter dans la neige après le banya», racontent les enfants. Tous réchauffés, ils adorent sortir dans le jardin et pour plonger dans les congères en maillot de bain et pour revenir aussitôt au banya.
Mais l’activité qu’ils préfèrent, c’est construire un château de neige avec des tunnels et de grandes tranchées autours, leurs frères et sœurs repartis en plusieurs équipes.
L’apprentissage du russe
Au début de leur scolarité, ils ne comprenaient rien et s’exprimaient avec des gestes. Guilhem raconte qu’il répondait en russe «Je suis français» à «Comment tu t’appelles?». Clotilde dit qu’elle arrivait le matin à l’école et sa maîtresse lui enseignait une lettre de l’alphabet russe qu’elle devait apprendre à écrire. La communication passait beaucoup par l’application Google translate.
Ainsi, les enfants regardent les dessins animés en français pour ne pas perdre leur langue maternelle, et toute la famille parle français à la maison. Enfin, ils avouent que leurs cousins et amis français, ainsi que les délices de la pâtisserie française et les paysages de la France leur manquent toujours un peu.