Les concepteurs de fusils d’assaut soviétiques se sont livrés à des expériences «vraiment étranges» pendant les années 1960 et 1970, déclare le magazine américain National Interest, avant de nommer les fusils d’assaut soviétiques les plus surprenants qui ont tous été conçus par le Bureau d’études de Toula (TKB).
TKB-011 et TKB-022
Selon le magazine, les fusils TKB-011 de Nikolaï Afanassiev et TKB-022 de German Korobov sont «tout droit sortis d'un film comme Predator ou Alien». Il s’agit d’armes bullpup où le mécanisme et le chargeur sont placés dans la crosse, derrière la poignée.
Cette solution permet de réduire la longueur de l'arme sans sacrifier celle du canon, mais ces armes ont une crosse fixe ce qui peut poser des problèmes aux tireurs aux bras plus courts ou plus longs, d’après les experts cités par le National Interest. En plus, le chargeur intégré dans la crosse rendrait l’arme trop lourde.
TKB-0146
Le TKB-0146 est une autre arme «bizarre», selon le magazine. C’est la cadence de tir de ce fusil qui a étonné les experts américains.
Le sélecteur de tir du TKB-0146 a trois positions: coup par coup, rafale libre et rafale limitée. Lors du tir en rafale limitée, la cadence de tir passe de 600 à 2.000 coups par minute. À titre de référence, le pistolet-mitrailleur allemand H&K MP5 tire entre 700 et 900 coups à la minute et la cadence de tir du Colt M4 américaine est comprise entre 700 et 950 coups par minute, rappelle le magazine.
Ce concept est tombé en désuétude en raison du gaspillage excessif de munitions, d’après le National Interest.
TKB-059
Le fusil à trois canons TKB-059 de German Korobov a aussi attiré l’attention du magazine. La présence de trois canons dans cette arme expérimentale était appelée à améliorer la précision de tir. Le fusil tirait trois cartouches à la fois et le recul des canons était simultané, permettant ainsi au tireur de rester sur la cible.
Le TKB-59 avait un très grand chargeur avec trois compartiments internes qui alimentaient chacun son canon.
Aucune de ces armes n’a été livrée à l’armée, mais elles ont été «clairement en avance sur leur temps» et ont servi de banc d’essai pour les armuriers soviétiques, conclut le magazine.