«Cet individu était connu des autorités, ayant été condamné en 2012 pour des infractions terroristes. Il a été remis en liberté conditionnelle en décembre 2018», a indiqué le responsable dans un communiqué, précisant qu'une perquisition était en cours dans un lieu du comté de Staffordshire, dans le centre de l'Angleterre, où il résidait.
D'après l'agence de presse PA, il avait été condamné à 16 ans de prison pour son appartenance à un groupe qui avait voulu commettre un attentat à la bombe à la bourse de Londres, le London Stock Exchange, et établir un camp d'entraînement terroriste au Pakistan, raconte l'AFP.
Cette attaque, qualifiée de «terroriste» et survenue à l'endroit même où un attentat s'était déjà déroulé en 2017, à moins de deux semaines des élections législatives anticipées au Royaume-Uni, a coûté la vie à un homme et à une femme.
Trois personnes, un homme et deux femmes, ont été blessées. L'une se trouvait vendredi soir dans un état «critique mais stable», une autre dans «un état stable» et une troisième a subi des «blessures moins graves», a précisé le patron du service public de santé britannique (NHS), Simon Steven.
Appelant toutefois le public à rester «vigilant», il a invité à «continuer à éviter» la zone, où se trouvent de nombreux bureaux et lieux de sortie, qui restera bouclée «un certain temps».
Le journal The Times a précisé que l'homme portait un bracelet électronique lorsqu'il avait pris part à cette conférence sur la réhabilitation de prisonniers organisée par l'université de Cambridge.
Cette attaque, survenue aussi à quelques jours d'un sommet de l'Otan réunissant à Londres mardi et mercredi de nombreux chefs d'État, a chamboulé la campagne électorale en vue des élections du 12 décembre. Les partis conservateur, travailliste et libéral-démocrate l'ont temporairement mise entre parenthèses.
Plusieurs passants ont été salués en «héros» par la police et des responsables politiques pour s'être rués sur l'assaillant et s'être battus avec lui, selon des vidéos enregistrées par des témoins et diffusées sur les réseaux sociaux.
«On a fait tout ce qu'on pouvait pour essayer de lui arracher son couteau afin qu'il ne blesse personne d'autre», a expliqué à la BBC Stevie Hurst, un guide figurant parmi ceux qui sont intervenus.