Trump aurait-il tenté de détourner l’appareil d’État chargé d’appliquer la politique étrangère américaine? C’est en tout cas ce qu’affirment un certain nombre d’ambassadeurs, diplomates et membres du Conseil national de sécurité devant le comité du Congrès chargé de la procédure de destitution de l’actuel locataire de la Maison-Blanche.
Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie, répond:
«Ce n’est probablement pas très moral ni très convenable de faire incriminer l’un de ses rivaux politiques par une puissance étrangère. C’est susciter l’ingérence étrangère dans ses affaires intérieures, et vous savez combien nous sommes attachés à cette non-ingérence d’une puissance étrangère dans les affaires intérieures.»
L’ancien ambassadeur explique que la diplomatie de l’ombre pratiquée par Trump n’est pas rare, mais que la différence, dans le cas de Trump, c’est qu’il y a eu des témoins et que s’il faut prêter serment et dire la vérité, ils seront obligés de dire ce qu’ils ont entendu.
«Dans tous les pays du monde, il existe des émissaires secrets, connus ou non connus des circuits officiels, c’est-à-dire des ambassades, et qui tiennent des propos secrets.»
«Aux États-Unis c’est tout à faire légal de donner un million, deux millions, trois millions, dix millions à un candidat. En France, c’est parfaitement illégal.»
Par ailleurs, trois femmes ont accusé Gordon Sondland d’agressions sexuelles, ce dont il se défend: «Ces fausses allégations sur des attouchements et des baisers contraints sont fabriquées et coordonnées pour des motivations politiques».