L’ESSEC condamne les propos jugés racistes de ses étudiants

© AFP 2023 JEAN-PIERRE MULLERl'ESSEC
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Des étudiants de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) ont décidé de surnommer deux bars «Shanghaïneken» et «Abu Dhabinch» pour la soirée étudiante Nuit de l’ESSEC. La direction de l’école a dû présenter ses excuses et a condamné ces propos jugés racistes par certains internautes.

Dans le cadre de l’organisation de la 44e édition de la Nuit de l’ESSEC, des groupes d’étudiants ont présenté leurs bars à thème sur les réseaux sociaux, accompagnés de description. Deux d’entre eux, le «Shanghaïneken» et l’«Abu Dhabinch» ont engendré des critiques de la part des internautes. La direction de l’ESSEC a présenté ses excuses et a condamné ces propos «qui ne correspondent pas aux valeurs de l’école».

Une journaliste Web a affiché deux publications qui décrivent les thèmes de deux des bars présentés pour la soirée étudiante, qui se tiendra le 24 janvier 2020. «Deux soirées racistes le même soir, comme ça on peut même choisir son ambiance et tout!», a-t-elle ironisé, s’adressant à l’ESSEC. Au-delà du nom des bars, les textes étaient parsemés de jeux de mots mêlant références à l’alcool et aux cultures asiatique et orientale.

En réponse à cette publication et à plusieurs autres, l’ESSEC a sur son compte Twitter affirmé condamner «fermement» ces propos, et a assuré que ces publications seraient retirées.

Racisme ou simple second degré?

Un diplômé de l’ESSEC a quant à lui affirmé que ces étudiants ont «usé du second degré» et affirme que ceux qui ont dénoncé ces publications «voient du racisme là où il n’y en a pas», tout en déplorant que son école «s’écrase face à une personne qui veut imposer sa bien-pensance».

Un troisième nom de bar jugé raciste identifié

Une troisième publication à nouveau truffée de jeux de mots douteux d’un bar nommé «Eau-Gin-Mine», en référence à l’ancien dirigeant du Vietnam, a également été vivement critiquée. En réponse, une réalisatrice a évoqué un racisme qui refait régulièrement surface au sein d’écoles de commerce françaises.

La réaction de l’école face à ces plaintes

Interrogée par Les Inrocks sur les suites que l’ESSEC donnerait à cette affaire, Vitaline Gomes, chargée des relations de presse de l’école, estime que des mesures supplémentaires ne sont pas nécessaires. «On s'est expliqué sur le sujet, on est intervenu, les étudiants ont été rencontrés et il y a un suivi interne qui est fait de l'affaire», a-t-elle indiqué au magazine. Elle a ajouté qu’il s’agissait davantage d’un sujet de société qui devait être traité au niveau de l’éducation, et qu’il n’était pas inhérent aux écoles de commerce.

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