Entre 50 et 100 militants des groupes ANV-COP21 et Amis de la Terre ont installé des bottes de pailles et formé des barrages humains devant le centre de Brétigny-sur-Orge (Essonne) du géant américain de la distribution et du numérique.
Certains ont déployé des banderoles «Amazon: pour le climat, pour l'emploi, stop expansion, stop surproduction», tandis que d'autres bloquaient les accès pour les camions avec de vieux appareils électroménagers ou s'allongeaient par terre en s'enchaînant volontairement les bras avec des «armlocks» (procédé qui vise à entraver leur évacuation, ndlr). Ils laissaient par contre entrer et sortir les employés du centre, indique l'AFP.
Des militants d’ANV-COP21 et des Amis de la Terre bloquent l'entrée de l'entrepôt #Amazon à Brétigny-sur-Orge en s’asseyant les uns près des autres et en attendant leur éventuelle évacuation par la police@AnvCop21 @amisdelaterre
— Sputnik France (@sputnik_fr) November 28, 2019
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Comme le précise un correspondant de Sputnik présent sur place, huit personnes ont été interpellées. Trois gardes à vue ont été confirmées, précise-t-il, se référant au mouvement ANV-COP21.
Réaction au «Black Friday»
Cette action intervient à la veille du «Black Friday», journée de promotions venue des États-Unis.
Plusieurs organisations ont appelé à des actions ces prochains jours, et notamment vendredi, pour protester contre la surconsommation induite par cette journée, ainsi que la pollution représentée par les millions de livraisons qu'elle engendrera, pour des produits dont beaucoup seront in fine retournés, selon ces militants.
La polémique a rebondi sur le terrain politique, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne ayant dans la foulée alerté lundi contre «la frénésie de consommation» et la pollution que génère le «Black Friday». Le Conseil du commerce de France, qui réunit 31 fédérations de commerçants, avait déploré ces critiques et le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Eric Woerth (LR) a dénoncé une «polémique inutile».
Amazon réagit
Dans un communiqué, Amazon France n’a pas tardé à réagir aux événements en question:
«Nous respectons le droit de chacun d'exprimer ses opinions, mais sommes en profond désaccord avec le mode opératoire [...], qui diffuse de fausses allégations au service d'un agenda politique».
Sans évoquer le «Black Friday», le géant du commerce en ligne assure avoir notamment pris des «engagements ambitieux» visant à en faire «une entreprise zéro carbone d'ici 2040», précise l’AFP.