Plastique dans les Grands Lacs: une chercheuse canadienne tire la sonnette d’alarme

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Après la découverte de microparticules de plastiques dans les Grands Lacs d’Amérique du Nord, une chercheuse canadienne a lancé l’alerte et met en garde la population sur l’urgence de modifier ses habitudes de consommation, car ces particules pourraient se retrouver dans nos assiettes.

Gail Krantzberg, du département du Génie de l’Université McMaster, à Hamilton, a observé la présence des matières plastiques dans les Grands Lacs, et demande que des actions concrètes soient réalisées pour mettre fin à ce phénomène d’accumulation. Ces microparticules proviendraient principalement des réseaux d’égouts et des sacs plastiques déposés par le vent, a indiqué la presse canadienne.

Selon la spécialiste, il n’existe actuellement aucune technologie permettant d’extraire ces matières plastiques de l’eau, elles vont donc y rester pour encore un long moment. Les petits organismes vivant dans les lacs ingèrent ces particules, qu’ils confondent avec du plancton. C’est ainsi que du plastique pourrait se retrouver dans la chaîne alimentaire.

De plus, les Grands Lacs sont un approvisionnement en eau important pour l’Amérique du Nord, et constituent à eux seuls 18% des réserves mondiales d’eau douce de surface. Gail Krantzberg incite donc les gouvernements à prendre davantage de mesures pour réduire l’usage du plastique dans la vie quotidienne. Selon elle, les mesures introduites jusqu’à maintenant ne sont pas suffisantes.

Un robinet. Image d'illustration - Sputnik Afrique
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L’eau douce canadienne menacée

Un rapport auquel ont participé 22 universités met également en garde sur l’eutrophisation causée par la prolifération d’algues toxiques dans les lacs canadiens.

«Nous avons apprécié le luxe du mythe de l’abondance illimitée d’eau douce au Canada, mais le Canada n’est pas un pays où la sécurité de l’eau est assurée», a déclaré Bob Sandford, coauteur du rapport, devant la presse canadienne, le 19 novembre. Il a prévenu que les lacs au Canada se réchauffaient deux fois plus vite que la moyenne mondiale, alors que les algues toxiques se développent davantage lorsque les eaux sont plus chaudes.

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