Invité de Jean-Jacques Bourdin ce 27 novembre, pour BFM TV et RMC, le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière a donné son avis quant à la présence des militaires français sur le sol malien.
«Je ne crois pas que du jour au lendemain nous pourrons en partir, ce serait folie […]. Par contre, je pense qu'il faut le plan politique de ce que nous faisons là-bas et créer les conditions pour que nous puissions partir», a déclaré le député, qui est aussi membre de la commission de la Défense à l'Assemblée nationale et vice-président du groupe d'amitié France-Mali.
Alexis Corbière (LFI): "Nous ne pouvons pas partir du jour au lendemain, mais la France ne peut pas rester au Mali" pic.twitter.com/K55j5zbxTC
— BFMTV (@BFMTV) 27 ноября 2019 г.
«Quand on engage la vie de soldats français, qui risquent leur vie pour le drapeau, qui risquent leur vie pour la nation, je veux pouvoir regarder les familles dans les yeux et leur dire, voilà pourquoi votre fils ou votre fille est mort», a ajouté Alexis Corbière.
Il a également souligné que les forces armées françaises devaient «avoir notre soutien dans le sens où elles risquent leur vie».
Treize militaires français tués
Lors d’une opération de combat contre des djihadistes, deux hélicoptères, un Tigre et un Cougar, sont entrés en collision le 25 novembre dans le sud du Mali, causant la mort de 13 militaires français.
C’est le plus lourd bilan humain essuyé par les militaires français depuis le début de leur déploiement au Sahel en 2013, et l'une des plus grandes pertes de l'armée française depuis l'attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.
La tragédie a eu lieu dans le Liptako, dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, où la force antijihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont Daech* au Grand Sahara (EIGS).
*Organisation terroriste interdite en Russie