Treize militaires français de la force Barkhane sont morts lundi 25 novembre dans une collision accidentelle de deux hélicoptères lors d'une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé l’Élysée. L'accident a eu lieu dans la région du Liptako, une zone étendue entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Emmanuel Macron a salué «avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l'Armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel», a indiqué la présidence dans un communiqué.
Ces soldats de l'opération Barkhane appartenaient à l'Armée de terre. Il s'agissait de six officiers, six sous-officiers et d'un caporal-chef, précise la présidence. Selon Franceinfo, l'une des victimes, le lieutenant Pierre Bockel du 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau, est le fils du sénateur centriste Jean-Marie Bockel.
«Courage indéfectible»
L’annonce de la mort des militaires a entraîné une vive réaction dans les milieux politiques. Dans un tweet, Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône, a salué le «courage indéfectible» des soldats. François Hollande a adressé ses «plus affectueuses pensées» aux proches et aux compagnons d’armes des militaires.
Treize de nos militaires sont morts hier au Mali. Ils étaient engagés dans une opération de combat contre des terroristes. Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 26, 2019
Emmanuel Macron a dit «s'incliner devant la douleur» de leur camarades, saluant des «héros qui n’avaient qu’un seul but», «nous protéger». Alexis Corbière, député La France insoumise (LFI), a exprimé ses «reconnaissance et tristesse infinies» aux «héros» morts pour la patrie.
Le drame a fait réagir Nicolas Sarkozy qui a appelé à l'unité «pour témoigner admiration et gratitude à ces hommes d'exception qui ont sacrifié leur vie pour la France».
Respect, compassion et solidarité à nos soldats et à leurs familles. Notre Nation toute entière doit être rassemblée pour témoigner admiration et gratitude à ces hommes d’exception qui ont sacrifié leur vie pour la France. Honneur et Patrie. NS
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) November 26, 2019
Sur Twitter également, Stanislas Guerini, délégué général de LREM, a évoqué un «drame absolu qui nous bouleverse tous». «La France entière pleure avec eux la mémoire de ces héros», a-t-il écrit.
Le ministère des Armées présente ses condoléances aux familles, aux proches et aux frères d’armes des 13 militaires de l’opération #Barkhane décédés lundi soir lors de l’accident en vol de deux hélicoptères de l’@armeedeterre, au cours d’une opération de combat.#RIP pic.twitter.com/snRs9tGzl1
— Ministère des Armées (@Defense_gouv) November 26, 2019
Dans un communiqué, le ministère des Armées a présenté ses condoléances aux familles, proches et frères d’armes des militaires décédés.
L'un des plus lourds bilans essuyés par l'armée française
L'accident est survenu lundi soir dans le cadre de l'opération Barkhane, qui mobilise 4.500 militaires au Sahel. Le bilan humain est l'un des plus lourds essuyés par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar, à Beyrouth, en 1983.
Emmanuel Macron «s'incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l'indéfectible solidarité de la Nation», précise l'Élysée.
Le Président «exprime son soutien le plus total à leurs camarades de l'Armée de terre et des armées françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission. Il les assure de son entière confiance», conclut le texte.
38 Français tués au Mali depuis le début de l'intervention
La dernière perte infligée aux troupes françaises a eu lieu début novembre 2018, lorsque le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, a été tué dans l'explosion d'un engin explosif.
Le dernier accident mortel d'hélicoptères dans l'armée remonte à février 2018, lorsque deux hélicoptères d'une école de l'Armée de terre s'étaient écrasés dans le Var, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, après une collision en vol, faisant cinq morts.