Les Pays-Bas participeront à la mission navale européenne de sécurisation du détroit d'Ormuz dirigée par Paris, a annoncé l'agence de presse néerlandaise ANP, qui se réfère à des sources gouvernementales.
Selon cette dernière, un navire néerlandais partira en janvier 2020 pour une mission de six mois dans le détroit.
Il s'agirait avant tout d'une mission de surveillance qui coûtera entre 10 et 15 millions d'euros. Le cabinet des ministres néerlandais doit se prononcer à ce sujet dès vendredi 29 novembre, ajoute l'ANP.
La décision des Pays-Bas de rejoindre la France intervient après que le Qatar et le Koweït ont annoncé plus tôt dans la journée qu'ils feraient partie de la mission navale dirigée par les États-Unis dans le golfe Persique.
Une mission européenne en 2020
Le 24 novembre, la ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré que l’opération pourrait être lancée début 2020 et qu'une dizaine de gouvernements européens et non européens, dans l'attente des autorisations parlementaires, devraient y participer.
En juillet, les médias ont rapporté que la France, l'Italie et le Danemark avaient donné leur feu vert de principe à une proposition britannique visant à créer une mission navale européenne pour sécuriser la navigation dans le détroit d'Ormuz. L'Iran avait qualifié cette initiative de «message hostile».
En août, le gouvernement allemand a indiqué que Berlin pourrait s'engager dans cette mission, que le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a réaffirmé que l'Allemagne ne participerait pas à une opération navale dirigée par les États-Unis.
Crise des pétroliers dans le détroit d'Ormuz
Les États-Unis et l'UE ont appelé au déploiement de navires dans le golfe Persique à la suite d'une série d'attaques contre des pétroliers au début de l'année. Plusieurs pétroliers appartenant au Japon, à la Norvège, aux Émirats arabes unis et à l'Arabie saoudite avaient été attaqués lors d'incidents distincts en mai et en juin.
Le 23 juillet, les Gardiens de la révolution ont arraisonné le pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz «pour violation des règles internationales». Le Royaume-Uni avait auparavant arraisonné à Gibraltar un pétrolier iranien, accusé de livrer illégalement du pétrole à la Syrie.