L’humoriste «Marie s’infiltre», Marie Benoliel de son vrai nom, a dû répondre à la polémique provoquée par son action lors de la marche contre les féminicides et les violences conjugales le 23 novembre.
La vidéo de cette scène montrant la bloggeuse tenant deux hommes torse nu en laisse a surpris certains internautes qui ont vu dans cette action un manque de respect envers les victimes des violences conjugales. D’autres y ont perçu une stratégie pour instrumentaliser les violences faites aux femmes pour sa propre publicité.
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Elle dénonce une chasse aux sorcières
La femme de 28 ans a répondu aux critiques sur son compte Instagram, expliquant vouloir détourner à sa manière un sujet dramatique.
«Aaaaah, enfin la chasse aux sorcières est lancée! La meute veut du sang et l’exécution en place publique de Marie S’Infiltre sous le regard des réseaux! Qu’on rallume le bûcher! Étonnant venant de celles et ceux qui prônent la non-violence quand on parle des violences faites aux femmes», a-t-elle écrit.
L’humoriste a expliqué sa performance par la volonté de «bousculer, transgresser les codes, montrer l’absurdité de notre réalité, remettre en question la pensée dominante, et permettre l’irruption du rire là où on ne l’attend pas. Là où on ne le veut plus».
«Il s’agit de mettre en lumière un sujet d’une autre façon que celle imposée: la posture victimaire, les pleurs, les collages chocs et la manifestation proprement féministe», ajoute-t-elle.
Elle a rejeté les accusations de moqueries envers les femmes ayant subi des violences: «Je prends juste un sujet et je le montre différemment, avec un autre ton, un regard différent. Nous sommes dans l'ère de la moralisation extrême, celle prescrite par un magistère moral sur lequel il faut s’aligner: s’émouvoir pour la même chose, se scandaliser pour les mêmes faits, penser pareil partout et tout le temps.»
Marche contre les violences sexuelles et sexistes à Paris
La ville de Paris a accueilli une importante manifestation contre les violences sexuelles et sexistes le 23 novembre. La manifestation a été organisée à l'appel du collectif féministe #Noustoutes.
La trentaine de marches organisées en France a rassemblé 150.000 personnes, dont 100.000 à Paris, selon le décompte du collectif. Dans la capitale, le cabinet Occurrence a pour sa part dénombré 49.000 manifestants lors de son comptage pour un collectif de médias dont l'AFP, et la préfecture de police 35.000.
Face à ce problère, Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, a proposé d'expulser des citoyens étrangers condamnés pour violences sexistes ou sexuelles. Invité de La Matinale sur CNews, l’eurodéputé RN Nicolas Bay l'a soutenue.