Le chef de l’état-major des forces armées ukrainiennes, Rouslan Khomtchak, estime que la Crimée est la «tête de pont pour le règne» de la Russie en Méditerranée.
«Elle [la Crimée, ndlr] est considérée comme une puissante base russe qui doit "f**tre les boules" à toute l’Europe et à l’Afrique du Nord et leur permettre, aux Russes, de régner en mer Méditerranée», a-t-il indiqué dans une interview à l’agence de presse ukrainienne Ukrinform.
Il a tenu à préciser qu’il parlait bien de la Méditerranée et non de la mer Noire ou Caspienne.
Le «représentant» du Président ukrainien pour la Crimée, Anton Korinevitch, avait précédemment annoncé que l’équipe présidentielle se penchait sur «la stratégie de restitution» de la presqu’île. Selon lui, Kiev élabore une législation «de transition» et prévoit de réintégrer les habitants de la Crimée. Dans ce contexte, il a exclu la réalisation de ces initiatives par la force.
La question de la Crimée est «close»
En mars dernier, Victor Bondarev, président de la commission de Défense et de sécurité au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), avait déclaré que les troupes russes en Crimée, qui se renforcent progressivement, ne laissaient aucune chance aux éventuels ennemis de la Russie.
«La question de la Crimée est close une fois pour toutes», avait indiqué Vladimir Poutine dès juin 2018.
La Crimée et la ville de Sébastopol sont redevenues russes à l'issue d'un référendum organisé en mars 2014. Lors du scrutin, 96,77% des votants de Crimée et 95,6% des habitants de Sébastopol se sont prononcés en faveur de la réunification avec la Russie.