Sur fond d’une rude concurrence internationale, le gouvernement algérien a pris la décision de réduire ses importations de blé tendre de 35,5% par an, indique un communiqué officiel. Ainsi, l’Algérie va plafonner ses importations à quatre millions de tonnes par an au lieu de 6,2. Cette décision s’appuie sur deux raisons fondamentales. La première est la production record en blé dur de cette année. La seconde émane de la volonté de préserver les réserves de change du pays.
Cette décision «s’inscrit dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour préserver les devises et la réduction des importations algériennes de céréales, notamment de blé tendre», indique le communiqué du gouvernement. «Des mesures qui ont permis de fixer les besoins réels du marché national du blé tendre à quatre millions de tonnes au lieu de 6,2 tonnes importées chaque année», précise-t-il.
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— Said Touati (@epsilonov71) 27 мая 2019 г.
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27 Mai:
El Oued الوادي
Les richesse de notre pays:
Si vous croyez que c'est du sable vous vous trompez:
C'est la production du Blé cette année à la ville de Oued Souf. pic.twitter.com/35clkYBJQH
Assainissement du secteur des céréales
«L’objectif […] est d’éliminer les pratiques illégales de détournement des produits subventionnés et de maintenir les mêmes niveaux de prix appliqués actuellement» tout en assurant leur transparence, explique le même communiqué.
Dans ce sens, le gouvernement algérien avait pris mercredi 10 juillet la décision de fermer 45 minoteries dans le cadre de la réorganisation et de l'assainissement de la filière céréalière, a indiqué un communiqué relayé par l’APS.
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— Algérie 24 (@Alg24net) 28 июля 2019 г.
La liste des 45 minoteries faisant l'objet de poursuites révéléehttps://t.co/brOl98h2z3
La réunion avait aussi permis de procéder à «l'examen et l'évaluation des capacités de production et de stockage des moulins relevant du groupe Agrodiv, ainsi que le réseau de distribution des filiales». «Cet état des lieux a permis de constater le potentiel dont dispose ces entités publiques», a souligné le communiqué.
La concurrence sur le marché algérien
Mercredi 6 novembre à Oran, dans l’ouest de l’Algérie, le ministre de l’Agriculture Chérif Omari a affirmé que la demande locale en céréales était sécurisée face aux fluctuations du marché mondial et aux prix élevés du blé dur, a rapporté l’Algérie Presse Service (APS).
Selon un rapport publié par le site français Ports et Corridors et consacré à la campagne céréalière 2018/2019, l’Algérie a importé, jusqu’à fin avril de l’année en cours, 4,6 millions de tonnes de blé tendre depuis la France. Ce taux est en hausse de 34% par rapport aux quantités importées durant la saison 2017/2018. Par ailleurs, le site a indiqué que les fournisseurs français voyaient avec crainte l’arrivée du blé russe sur le marché algérien.
Selon la même source, 55% des approvisionnements de l’Algérie durant cette période ont été fournis par les céréaliers français. Ces quantités de blé constituent le triple de ce que l’Algérie a importé de l’Hexagone durant la saison 2016/2017.