Alors que Marlène Schiappa et Sibeth Ndiaye n’iront pas voir «J’accuse», nouvelle œuvre de Roman Polanski sortie dans les salles obscures, le Premier ministre Édouard Philippe a fait savoir sur les ondes de France Inter qu’il comptait le faire et ce en compagnie de ses enfants.
.@EPhilippePM "n'a pas encore vu" mais "ira voir", avec ses enfants, le film "J'accuse" de Roman #Polanski : "L'affaire Dreyfus est un sujet qui me passionne depuis longtemps et ceux qui l'ont vu m'ont dit que c'était un bon film" #le79Inter pic.twitter.com/vp7BSgoqja
— France Inter (@franceinter) November 21, 2019
«J’irai le voir parce que l’affaire Dreyfus est un sujet qui me passionne depuis très longtemps et parce que ceux qui l’ont vu m’ont dit que c’était un bon film», a-t-il précisé.
Pas une affaire du gouvernement
Alors que la présentatrice a évoqué que certains membres de son gouvernement n’iront pas le voir, Philippe a répondu:
«Et alors? Je ne vais pas dire aux membres du gouvernement: "Vous allez voir ce film, vous n’allez pas voir ce film"», a-t-il expliqué.
Pour rappel, commentant sa décision au Figaro, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a souligné qu’elle n’appelait pourtant pas au boycott de «J’accuse».
Affaire Polanski
Le Parisien a publié le 8 novembre le témoignage de la photographe française Valentine Monnier qui a déclaré qu’à l’âge de 18 ans, en 1975, elle avait été «rouée de coups» et violée par Roman Polanski. L’avocat de ce dernier a réfuté ces accusations.
En 1977, le cinéaste avait déjà été condamné pour avoir drogué et violé une fillette de 13 ans lors d’une séance photo. D’autres femmes l’ont accusé de viol mais il n’a pas été jugé pour ces faits.
Vu que le tollé a coïncidé avec la sortie du nouveau film de Polanski, des appels à boycotter l’œuvre ont été lancés. En dépit de ce fait, «J’accuse» a pris la tête du box-office français avec plus de 500.000 spectateurs pour sa première semaine en salle.