Le groupe Vinci a terminé la construction du «coffre» de béton et d'acier du futur réacteur à fusion nucléaire ITER. Les ingénieurs procèdent maintenant à l’assemblage des millions de pièces composant le réacteur.
Inspiré par un avenir plus «vert», 35 pays, la Chine, les 28 pays de l'Union européenne, la Suisse, l'Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les États-Unis, coopèrent actuellement dans le cadre de ce projet qui a pour but de fournir à la planète une grande quantité d’énergie non polluante et en quantités quasi illimitées.
Actuellement, les centrales nucléaires construites à travers le monde fonctionnent sur le principe de la fission nucléaire à l’origine de nombreux déchets radioactifs. Mais ITER propose une solution propre. Il serait possible d’obtenir de la chaleur et de la lumière grâce à la fusion des atomes d’hydrogène qui forment ainsi de l’hélium. Cependant, pour faire fusionner deux atomes, il faut les chauffer à plus de 100 millions de degrés, jusqu'à obtenir un nuage de plasma qui doit être stabilisé pour qu’il puisse libérer de l’énergie. Des aimants ultrapuissants doivent intervenir pour le maintenir à bonne distance des parois.
Grand défi technique
Globalement, ce projet international ambitieux constitue sans doute l’un des plus grands défis techniques que l’Homme ait jamais eu à relever.
Le réacteur n'utilise pas d'uranium et n'émet donc aucune radioactivité. Et surtout, aucun déchet puisque ce sont des atomes d'hydrogène, gaz massivement présent dans la nature, qui sont injectés dans le réacteur. Le président du site Jérôme Stubler assure qu'ITER ne présente aucun risque d'explosion, puisque le plasma disparaît dès que le réacteur se refroidit.