Les missions spatiales de longue durée peuvent constituer un danger pour la santé des astronautes. Telle est la conclusion à laquelle est parvenu un groupe international de chercheurs. Les résultats de leur étude ont été publiés mercredi 13 novembre dans la revue JAMA Network Open.
Dans cette étude, les chercheurs ont examiné 11 astronautes en bonne santé qui étaient restés à bord de la Station spatiale internationale pendant en moyenne six mois. Au cours des évaluations échographiques périodiques, vers le 50e jour de leur mission, sept membres d’équipage présentaient un flux sanguin stagnant ou inversé dans la veine jugulaire interne gauche, un important vaisseau sanguin qui coule sur le côté du cou et qui a pour mission de ramener le sang du cerveau, du visage et du cou vers le cœur.
Les chercheurs ont trouvé dans la veine jugulaire interne d’un astronaute un caillot formé pendant la mission spatiale, et un caillot partiel a été découvert chez un autre membre de l’équipage après son retour sur Terre.
«C’était une découverte inattendue», a déclaré Michael Stenger, directeur du Laboratoire de cardiologie et de vision du Johnson Space Center de la NASA à Houston, et auteur principal de l’étude. «Nous ne nous attendions pas à découvrir une stase et une circulation inversée du sang. C'est très anormal. Sur Terre, il s’agirait d’un blocage massif, d’une tumeur ou de quelque chose comme cela.»
Cependant, selon certains experts, cette découverte n’est pas nécessairement un facteur susceptible d’entraver les missions spatiales de longue durée. Les résultats de cette étude mèneraient éventuellement à la mise au point de contre-mesures qui permettraient de réduire les risques pour la santé.