Airbus s’inspire des oies migratrices pour économiser le carburant de ses avions

CC BY-SA 2.0 / Bill Abbott / Airbus A380, Air France
Airbus A380, Air France - Sputnik Afrique
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Airbus a présenté une technique de vol étonnante, inspirée des oies sauvages, qui pourrait permettre au constructeur aéronautique d’économiser 5 à 10% de carburant par vol.

Lors du salon de l’aéronautique Dubai Airshow, du 17 au 21 novembre, Airbus a dévoilé une technique de vol, inspirée du vol en V des oies sauvages, qui pourrait permettre à ses appareils d’économiser du carburant. Le constructeur a expliqué comment fonctionnerait ce programme, baptisé «fello’fly».

«Lorsqu’un oiseau bat des ailes, l’air circule au-dessus de ses ailes et tourbillonne vers le haut, derrière le bout de ses ailes. Ce courant d’air crée un sillage d’air tourbillonnant qui contient de l’énergie cinétique. Les oiseaux qui se trouvent dans ce sillage, derrière le leader, bénéficient de ce courant d’air «remontant» pour dépenser moins d’énergie pour rester en altitude», explique Airbus.

Tout comme les oiseaux, les avions créent un sillage d’air qui tourbillonne vers le haut. Airbus a donc imaginé qu’adapter cette technique de vol à ses appareils pourrait permettre de réduire leur consommation de carburant. Pour cela, il faut qu’un avion vole dans le sillage d’un autre, pour bénéficier de cette énergie cinétique. En 2016, l’entreprise avait effectué des essais, faisant voler deux avions à trois kilomètres l’un de l’autre, et avait alors confirmé cette théorie.

Airbus, photo d'illlustration - Sputnik Afrique
L’avion du futur d’Airbus saura tout sur ses passagers, y compris le temps passé dans les toilettes

Aujourd’hui, la technologie est suffisamment développée pour effectuer des vols rapprochés sans compromettre la sécurité ou le confort des passagers. Airbus cherche désormais à démontrer que le programme fello’fly est viable sur un plan technique, opérationnel et économique.

Selon le constructeur, une vaste collaboration entre tous les acteurs du secteur aérien pourrait faire de fello’fly une réalité, permettant à chaque vol participant au programme d’économiser 5 à 10% de carburant.

«Il s’agit d’une belle opportunité pour l’industrie aéronautique de démontrer leur engagement commun pour réduire l’usage d’énergies fossiles», a indiqué Nick Macdonald, directeur du programme fello’fly.

Le défi environnemental du secteur aérien

En juin, lors du salon aéronautique du Bourget, les directeurs de la technologie de sept industriels du secteur, dont Airbus et Boeing, ont rappelé leur objectif, d’ici 2050, de réduire de moitié leurs émissions de CO2 par rapport au niveau de 2005. Ils ont dévoilé les trois pistes privilégiées: amélioration des appareils existants, exploitation des biocarburants et électrification.

Pour sa part, Airbus a annoncé en novembre qu’il était prêt à construire des avions «zéro émission» qui seraient opérationnels vers 2030. Ces petits appareils seraient capables de transporter une centaine de passagers sur des vols régionaux. Les avions long-courrier, quant à eux, seront dotés de nouvelles technologies visant à limiter leurs émissions.

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