Le hall d’entrée d’un bâtiment du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Normandie, situé sur le campus 1 de l’université de Caen, a pris feu dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 novembre. Un tag «La précarité tue!» a été découvert sur l’un des murs à l’entrée, rapporte Ouest-France.
Dans un communiqué de presse publié lundi 18 novembre, le Crous de Normandie «condamne avec la plus grande fermeté la tentative d’incendie volontaire». Une plainte a été déposée.
Le communiqué de presse du réseau des Crous sur l'incendie volontaire au @Crous_Normandie pic.twitter.com/DmEYzJEo4R
— Les Crous (@Cnous_LesCrous) November 18, 2019
Aucune personne ne se trouvait à l’intérieur du bâtiment lorsque celui-ci a pris feu. Les locaux seront fermés pendant plusieurs jours, le temps qu’ils soient remis en état et que l’enquête soit menée, a indiqué Ouest-France.
Immolation d’un étudiant à Lyon
Cet incendie intervient 10 jours après l’immolation d’un étudiant à Lyon, le 8 novembre, qui avait été brûlé à 90%. Le jeune homme avait écrit une lettre dans laquelle il expliquait les raisons de son passage à l’acte, notamment sa situation de précarité. Il y dénonçait également les problèmes du chômage et le climat d’incertitude créé par Emmanuel Macron, entre autres, et l’Union européenne. Il est toujours placé en coma artificiel et se trouverait dans «un état stationnaire», a déclaré une de ses proches à l’AFP.
Selon Ouest-France, à la suite de cet acte, plusieurs dizaines de personnes avaient manifesté sur le campus de l’université de Caen pour exprimer leur colère et leur indignation, mardi 12 novembre.
«Les Crous sont là pour aider les étudiants. On ne peut que condamner ce genre d’acte», a indiqué Virginie Catherine, la directrice du centre régional de Normandie, au quotidien régional.