Au micro de BFM TV, le député de La France insoumise (LFI) Alexis Corbière a fourni des détails sur l’incident qui s’est produit au moment où il quittait le parcours des Gilets jaunes à Bastille. Le député a twitté qu’il avait été bousculé, puis aspergé de gaz lacrymogène par des CRS et que cela ne relevait pas du maintien de l’ordre mais de la «fabrique de désordre».
Présent sur le parcours déclaré à Bastille avec les #GiletsJaunes, où la situation était alors calme. Quittant la place, en déclinant mon identité, des CRS m'ont d'abord bousculé et ont utilisé du gaz lacrymo.
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) November 16, 2019
Ce n'est pas du maintien de l'ordre mais de la fabrique de désordre ! pic.twitter.com/xac8Vfuu7u
Selon lui, vers 14h30, il y avait des manifestants sur place, sans pour autant qu’il y ait de violence. Malgré cela, les policiers tiraient des gaz lacrymogènes sur les protestataires, et le député LFI n’en a pas compris la raison.
"J'ai dit que j'étais député, un policier m'a dit:'on s’en fout'": le coup de gueule d'Alexis Corbière contre la stratégie des forces de l'ordre samedi à Paris pic.twitter.com/MLuoL2iFPD
— BFMTV (@BFMTV) November 17, 2019
Alexis Corbières a voulu quitter la place en compagnie d’un petit groupe, dont un autre parlementaire. Comme c’est l’usage, en se présentant devant les forces de l’ordre il a montré sa pièce d’identité et a voulu passer, ce qu’il pouvait faire en qualité de parlementaire.
«Un des CRS est venu et m’a mis un coup de bouclier, m’a menacé, si je puis dire, avec un gaz lacrymogène, puis a tiré un lacrymogène, de sorte que tout le monde se retrouve sous l’effet du gaz», a-t-il détaillé.
Un député? «On s’en fout»
Et d’ajouter: «Quand j’ai dit que j’étais député, un policier m’a dit "on s’en fout".»
Il s’est également étonné du choix du parcours de la place d’Italie retenu par le préfet en dépit des avertissements du maire du XIIIe.
«C’était un mauvais choix, parce qu’il y avait des chantiers sur place, trois chantiers sur place qui potentiellement donnaient des éléments pour pouvoir faire des armes», a expliqué le député.
Réaction de Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a réagi via Twitter sur l’incident survenu avec Alexis Corbière.
«Le député Alexis Corbière gazé et frappé de sang-froid après qu'il ait (sic) décliné son identité en sortant de la manifestation déclarée. Ce n'est plus de la police républicaine. Juste une milice gouvernementale. C'est cette milice qui provoque le désordre», a lancé sur Twitter l'ancien candidat à l'élection présidentielle.
Le député @alexiscorbiere gazé et frappé de sang froid après qu'il ait décliné son identité en sortant de la manifestation déclarée. Ce n'est plus de la police républicaine. Juste une milice gouvernementale. C'est cette milice qui provoque le désordre. #Acte53 #16Novembre
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 16, 2019
Selon Le Point, samedi en fin d'après-midi, la préfecture de police n'avait pas répondu aux accusations d'Alexis Corbière et de Jean-Luc Mélenchon, alors que des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu tout l'après-midi place d'Italie à Paris.