«Nous demandons à l'État français de mettre tout en œuvre afin que Carlos Ghosn soit rapatrié en France pour y être jugé dans le cadre d'un procès équitable», écrivent ces parlementaires dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche.
Selon l'AFP, parmi les signataires figurent Christian Jacob, député de Seine-et-Marne et président de LR, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis et président de l'UDI, ainsi que Bruno Retailleau, sénateur de Vendée. Y figure également Anne Genetet, députée LREM des Français établis hors de France et seule représentante du parti présidentiel.
«Carlos Ghosn n'est ni au-dessus des lois, ni redevable d'une justice d'exception, mais il a droit à la justice. Or, depuis le début de l'affaire, les traités internationaux sur les droits de l'Homme que le Japon, pays membre du G7 a ratifié, ont été violés à plusieurs reprises», pointent les signataires.
Ces derniers dénoncent «la longueur et la brutalité» de la détention Carlos Ghosn, doublées d'un «acharnement judiciaire évident dans un pays où l'aveu est au coeur du système pénal et 99,4 % des inculpés sont condamnés».
«La manière dont ce refus s'est incarné a tout d'une stratégie à la Gribouille puisque, au bout du compte, il n'y aura eu dans cette affaire que des vaincus ainsi que l'attestent la chute des résultats et la perte de valeur des deux entreprises de plusieurs milliards d'euros», jugent les signataires.
Carlos Ghosn a été arrêté le 19 novembre 2018 et a passé quelque 130 jours en détention à Tokyo, accusé d'abus de confiance aggravé et de fausses déclarations aux autorités pendant son mandat chez Nissan.
Il a ensuite été incarcéré à une nouvelle reprise pendant trois semaines, avant d'être libéré sous caution le 25 avril et d'être soumis depuis à un contrôle judiciaire très sévère au Japon qu'il ne peut quitter.