«Violez les femmes» de Finkielkraut: quatre députés LFI saisissent le procureur de la République

© AFP 2024 ERIC FEFERBERG / AFPAlain Finkielkraut
Alain Finkielkraut - Sputnik Afrique
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Après les propos provocateurs du philosophe Alain Finkielkraut sur le viol, des députés La France insoumise ont saisi le procureur de la République, dénonçant une incitation «à la haine ou à la violence».

Quatre députés La France Insoumise ont fait savoir vendredi dans un communiqué avoir saisi le procureur de la République de Paris après les propos d'Alain Finkielkraut tenus sur LCI sur le viol. Ces propos avaient été qualifiés au cours de l'émission de «second degré» par son animateur David Pujadas.

«Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne, Danièle Obono, députée de Paris, Ugo Bernalicis, député du Nord et Bénédicte Taurine, députée de l'Ariège du groupe La France insoumise ont saisi aujourd'hui le procureur de la République de Paris sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale, pour les propos tenus par Alain Finkielkraut le 13 novembre 2019 lors de l'émission La grande confrontation sur LCI», indique le communiqué.

Les quatre insoumis «considèrent que ces propos peuvent constituer un délit aux termes de l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881: provocation "à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre"».

Propos de la discorde

Au cours de l'émission, Alain Finkielkraut, confronté notamment à la féministe Caroline De Haas, avait critiqué la notion de «culture du viol» et déploré une «extension du concept de sexisme», faisant penser «qu'il y aurait en France énormément de violeurs en puissance». Sa déclaration la plus retentissante étant: «Je dis aux hommes: "Violez les femmes". D'ailleurs, je viole ma femme tous les soirs».

La séquence de quatre secondes, partagée sur les réseaux par l'organisation féministe Nous Toutes, a suscité de nombreux commentaires.

Tandis que certains reprochent le caractère tronqué de l'extrait ou appellent à «voir l'ironie dans la phrase» de l'essayiste, d'autres s'indignent des propos tenus par le membre de l'Académie française, rappelle l’AFP.

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