Réfugié au Mexique après avoir démissionné, l’ancien Président bolivien a annoncé son intention de rentrer dans son pays natal si le parlement refusait sa demande de démission, a-t-il déclaré dans une interview accordée au quotidien mexicain El Universal.
«Ma lettre de démission se trouve à l’Assemblée [parlement bicaméral, ndlr], et si l’Assemblé la rejette, je rentrerai. Actuellement, je me sens capable de pacifier la Bolivie», a indiqué l’ex-Président bolivien.
Il affirme qu’il est impossible de retrouver la paix avec les armes. Il sera possible de restaurer la paix à l’aide d’un dialogue avec les Nations unies, l’Église catholique et des pays voisins en tant que médiateurs, a-t-il assuré.
Le 13 novembre, il a déclaré lors d’une conférence de presse à Mexico qu’il était disposé à retourner en Bolivie si son «peuple le demande». «Nous reviendrons tôt ou tard», a-t-il précisé. Il a appelé à un «dialogue national» pour trouver une sortie à la crise qui ébranle son pays.
Démission de Morales
La victoire aux élections présidentielles d’Evo Morales le 20 octobre a suscité une vague de protestations. Un rapport de l’OEA a constaté que des fraudes avaient été commises lors de cette présidentielle bolivienne. Carlos Mesa, principal rival de l’ex-dirigeant, a refusé de reconnaître les résultats du scrutin.
Après que l’armée et la police ont exigé de Morales qu’il quitte le pouvoir, il a annoncé le 10 novembre sa démission.
Comme le Mexique lui a accordé l’asile politique, l’ancien Président est arrivé dans la capitale mexicaine la nuit du 11 au 12 novembre.