Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, est actuellement dans une prison britannique dans l’attente d’une audience d’extradition vers les États-Unis pour faire face à des accusations d’espionnage. Mais le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, se dit inquiet pour la vie d’Assange.
«À moins que le Royaume-Uni ne change de cap d’urgence et n’atténue sa situation inhumaine, M. Assange continuera d’être exposé à l’arbitraire et à des abus qui risquent de lui coûter la vie.»
Melzner a également déploré que «malgré la complexité de la procédure engagée à son encontre par le plus puissant gouvernement du monde, l’accès de M. Assange à un avocat et à des documents juridiques a été sérieusement entravé.» Assange lui-même a déclaré pendant sa dernière apparition devant le juge qu’il ne pouvait pas réfléchir et qu’il n’avait pas accès à ses œuvres écrites afin de préparer sa défense.
L’avocat William Julié explique que la situation d’Assange est problématique, mais que n’est pas un cas à part dans le monde occidental:
«La France a été condamnée 17 fois par la Cour européenne des Droits de l’Homme concernant les violations de l’Article 3 qui protège les personnes contre les traitements dits inhumains et dégradants.»
Julié n’a pas mâché ses mots sur la logique derrière l’isolement de certains prisonniers, une tactique à laquelle Assange pourrait éventuellement faire face aux États-Unis.
«Je pense que l’isolement est utilisé de façon certaine pour briser les gens.»