Le Conseil des relations étrangères de l'Union européenne a adopté des sanctions envers la Turquie en raison de ses activités de forage à Chypre, des «activités de forage non autorisées d'hydrocarbures en Méditerranée orientale», selon Bruxelles.
«Introduire des sanctions contre la Turquie qui a la ligne côtière la plus longue en Méditerranée, lui retirer les droits quelconques aux activité dans cette région est impossible, car cela contredit les clauses de l’accord dans le cadre du droit maritime international», a déclaré à Sputnik Uluc Ozulker, ex-ambassadeur turc à Paris et à Tripoli et ancien membre de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Pour lui, ces derniers temps, l’UE «s’est transformée en instrument de mouvement antiturc», et ladite décision du Conseil des relations étrangères de l'UE en est un exemple éclatant».
«L’attitude hostile de l’UE face à la Turquie ne donnera rien sinon un regain de tension entre Ankara et Bruxelles», a martelé l’interlocuteur de Sputnik.
Le ministère turc des Affaires étrangères a vivement réagi dans un communiqué à la décision du Conseil des relations étrangères de l’Union européenne.
«Notre pays ne renoncera pas, malgré toutes les initiatives incohérentes entreprises par l'UE, à ses droits en Méditerranée orientale», indique le communiqué.
Le Conseil européen avait déjà sanctionné ces forages, en juillet 2019, en réduisant ses aides financières à Ankara. En août 2019, Recep Tayyip Erdogan indiquait: «Nous poursuivrons nos activités d'exploration dans l'est de la Méditerranée et continuerons à le faire avec la même détermination».