Comment la Russie a-t-elle influencé l’élection du manchot antipode?

© AFP 2024 CHRISTOPHE SIMONmanchot antipode
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En Nouvelle-Zélande, les spéculations vont bon train autour du triomphe du manchot antipode au concours de l’oiseau de l’année. Encore un coup des Russes? Sinon comment expliquer l’intérêt de ceux-ci pour le vote…

En attendant les nouvelles élections américaines, la Main du Kremlin se désengourdit en Nouvelle-Zélande. Tous les ans depuis 2005, les habitants de ce pays élisent leur «oiseau de l'année», mais les résultats de la dernière édition ont semé le doute sur les réseaux sociaux. Le manchot antipode, grand gagnant, a obtenu un nombre important de votes provenant de… Russie! Il n’en fallait pas plus pour crier à l’ingérence.

«Il n’y a aucune élection dans laquelle ils ne se mêlent pas?», a écrit un twitto.

«Oiseau de l’année: comment la Russie a influencé le vote», a titré non sans ironie le média néo-zélandais Newshub.

Tout semble partir du tweet de l’organisation Forest and Bird, qui a publié une carte montrant l’activité des participants au vote dans différents pays du monde. Le tout accompagné de la légende: «Et voici les votes par pays... un bon nombre de votes depuis la Russie» où s’ajoutait un smiley au visage suspect.

L’élection était organisée via un système de votes en ligne. Les organisateurs ont en effet décompté 335 tentatives de votes provenant de Russie. À titre de comparaison, 16.000 personnes se sont prononcées en Nouvelle-Zélande, 684 en Australie, 682 au Royaume-Uni et 565 aux États-Unis, indique le Washington Post.

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Les spéculations d’une «nouvelle ingérence» russe ont fait réagir la porte-parole du groupe néo-zélandais pour la conservation des forêts et des oiseaux, Megan Hubscher, qui a assuré que les responsables avaient analysé les adresses IP des électeurs et n’avaient rien trouvé de suspect. Dans une tentative apparente de calmer les esprits, elle a par ailleurs tenu à rappeler que le concours n’était pas destiné uniquement aux habitants de son pays.

«Le concours est ouvert à quiconque, qu'il s'agisse de Britanniques, d'Australiens ou de Russes [qui] souhaitent participer à l’événement, ils sont plus que bienvenus», a-t-elle indiqué.

Contactée par Newshub, l’ambassade russe à Wellington a quant à elle également cherché à faire prévaloir la raison, affirmant qu’elle ne voyait «rien d’étrange» dans cette histoire. Elle a par ailleurs expliqué que la compétition suscitait chaque année un vif intérêt dans les médias russes.

«Peut-être que les amateurs russes d'oiseaux se sont tout simplement pris au jeu», a suggéré Megan Hubscher.

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