La police française a utilisé la force pour disperser des manifestants indépendantistes catalans qui ont bloqué ce 11 novembre un passage frontalier sur l'autoroute AP-7 reliant la région espagnole de Catalogne à la France. Ils avaient d’ailleurs l’intention de faire durer l’action jusqu’au 13 novembre.
Sur des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, les forces de l’ordre françaises ont utilisé des sprays au poivre et des matraques afin de faire bouger les manifestants qui se sont assis sur l’autoroute.
La police française a fait usage de la force et de gaz lacrymogènes pour déloger des manifestants catalans qui bloquent l'autoroute #Espagne - #France ce mardi
— 🍃🌱 elqua 🌱🍃 (@tfzgol) November 12, 2019
Ils en ont le droit ? Ils ne se trouvent pas du côté français non ? #Tsunamidemocratic #Jonquera https://t.co/p6CBt05BwN
Par la suite, la police a déplacé les véhicules et les ordures qui avaient également été utilisés pour le blocus de l’autoroute dans le but de rétablir la circulation entre les deux pays.
Thousands of pro-independence supporters block the main Spain-France road-link through #Catalonia. Here the protesters sing Catalan national anthem in front of French police anti-riot agents. pic.twitter.com/Vd8767P6df
— [ David d'Ent.🎗#JoSócCDR ] (@denterd) November 11, 2019
Cette autoroute choisie pour le blocus est la principale artère entre la France et l’Espagne.
Le blocus de l’autoroute entre la France et l’Espagne
Lors d’une manifestation, la circulation a été coupée dans les deux sens, a déclaré à Reuters un porte-parole de la police catalane. Environ 80 personnes bloquent la route à La Jonquera, certaines du côté français et d'autres en Espagne.
Cette démarche est intervenue au lendemain des élections législatives en Espagne. L’action a été revendiquée par la plateforme Tsunami démocratique, qui avait organisé une tentative de blocage de l'aéroport de Barcelone en octobre dernier.
Ayant appelé la veille au blocage de la zone frontalière, en voiture ou à pied, Tsunami démocratique considère qu'il s'agit de son «action la plus ambitieuse», tout en souhaitant la faire durer trois jours en signe de protestation contre les peines infligées pour l'organisation du référendum en 2017.