Devenue virale la semaine dernière, la vidéo montrant un béluga aller chercher un ballon de rugby que lui envoie un homme depuis un bateau n’est pas passée inaperçue par des biologistes. Ceux-ci ont jugé ce comportement anormal et ont supposé que c’était Hvaldimir, animal que plusieurs médias n'avaient pas hésité auparavant à lier à l'armée russe.
Great to see a fellow marine mammal enjoying a bit of catch-pass with one of the @RugbyWorldCup balls! The #Beluga seems to prefer the offload instead of the spin pass.
— Seattle Seawolves (@Seawolves_Rugby) 7 ноября 2019 г.
New signing anyone? 🌊 #TogetherWeHunt #Rugby pic.twitter.com/8TjFAZA4OR
«C'est vraisemblablement Hvaldimir, un cétacé autrefois en captivité qui aurait pu échapper à des militaires russes[…] Seul, mal nourri et blessé, [Hvaldimir] se promène dans les mers, cherchant nourriture et attention auprès des gens», a déclaré Ferris Jabr, rédacteur scientifique auprès du New York Times et du Scientific American, cité par l’Independent.
Quad Finn, chercheur spécialiste des mammifères aquatiques, partage ce point de vue.
«Hvaldimir a été tiré de l'océan et formé par l'homme à faire des trucs comme aller chercher des objets en échange de nourriture. […] Le fait qu'il est sous-alimenté et dépend toujours de l'homme pour se nourrir pourrait expliquer ce comportement qui semble "amusant"», a-t-il indiqué.
Un animal soupçonné d’«espionnage»
Le 25 avril 2019, des pêcheurs norvégiens qui naviguaient près de l'île d'Ingøya, dans le comté de Finnmark, ont aperçu un mammifère marin portant un harnais qui s'est approché d’eux et a tenté de détacher des cordes situées sur les côtés de leur bateau. Selon le Guardian et d'autres médias, à l'intérieur du harnais étaient inscrits les mots «Équipement de Saint-Pétersbourg».
Cette découverte a rapidement mis en alerte des experts maritimes locaux qui ont déclaré que c’était le Kremlin qui se servait désormais de ces animaux en vue de missions de renseignement. Une version qui paraît peu probable, compte tenu du fait que les scientifiques eux aussi placent des pisteurs et des caméras pour suivre ces animaux menacés. De plus, les militaires n'auraient pas «décoré» l'un de leurs meilleurs espions de matériel dont le marquage pourrait les dénoncer.