La guerre en Syrie est une «Troisième Guerre mondiale réduite à un microcosme»

© Sputnik . Alexei Druzhinin / Accéder à la base multimédiaBachar al-Assad
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Le Président syrien s’est dit «indigné», dénonçant un «pillage» des ressources syriennes par les États-Unis. Il a jugé que son pays était le théâtre d’un conflit global miniaturisé qui se déroule selon un nouveau modus operandi.

Bachar el-Assad a estimé que la guerre en Syrie représente un modèle de conflit global se déroulant sans confrontation directe et à l’origine duquel se trouvent plusieurs facteurs, dont le pétrole.

«La guerre en Syrie est une sorte de Troisième Guerre mondiale réduite à un microcosme, mais c’est une guerre sans armes et à travers des intermédiaires», a-t-il déclaré dans une interview accordée à RT.

«Il y a différents facteurs, dont le pétrole, ce qui ne veut pas dire que cette guerre est menée pour le pétrole. Je ne pense pas que ce qui se passe soit uniquement à cause du pétrole», a-t-il ajouté.

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Abordant la question des hydrocarbures, le Président syrien a fustigé la politique étrangère américaine, dénonçant un «pillage» des ressources syriennes.

«Les Américains tentent toujours de piller les autres pays de diverses manières, en ce qui concerne non seulement leur pétrole, leur argent ou leurs ressources financières mais aussi leurs droits, qu’ils soient politiques ou d’autres formes. C'est leur rôle historique au moins depuis la Seconde Guerre mondiale», a-t-il lancé. Avant d’ajouter: «Nous sommes certainement indignés, tout le peuple syrien est indigné. C’est du pillage, mais il n’y a ni ordre international, ni droit international».

Dans ce contexte, Bachar el-Assad a jugé que le pétrole pouvait être parmi les facteurs qui ont entraîné le conflit en Syrie.

«Certains disent qu’on avait demandé au Président Assad d’ouvrir la Syrie pour un pipeline allant du sud au nord, et qu’il avait répondu "non" au bénéfice des Russes. En fait, ce n’est pas ce qu’il s’est passé. Ce n’est pas vrai. Il y avait, cependant, un projet de pipeline allant de l’est vers l’ouest, de l’Iran, à travers l’Irak, puis la Syrie et jusqu’à la Méditerranée. Est-ce une cause? Ce n’est pas exclu. Quant à savoir si la guerre est due au pétrole, c’est probable mais ce n’est pas l’unique facteur», a-t-il indiqué.

Fustigeant la politique de Washington, le Président syrien a par ailleurs estimé que «les États-Unis n’acceptaient aucun partenaire en matière de leadership mondial, même la Grande-Bretagne, la France ou d’autres grands pays».

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Près de 90% de la production pétrolière syrienne est concentrée sur la rive est de l'Euphrate, qui était auparavant un bastion et la principale source de revenus des terroristes de Daech*. À l’heure actuelle, ces régions se trouvent principalement sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), forces kurdes alliées des États-Unis.

En octobre, Donald Trump, qui avait auparavant annoncé son intention de retirer les forces américaines de ces régions, a déclaré que certains effectifs y seraient maintenus pour «protéger le pétrole» contre Daech*.

Moscou a qualifié d’inacceptables les tentatives des États-Unis de maintenir illégalement leur présence militaire à proximité des champs pétroliers du nord-est de la Syrie. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a déclaré que la production de pétrole en Syrie rapportait plus de 30 millions de dollars par mois à Washington.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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