Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont eu samedi 9 novembre un entretien téléphonique lors duquel ils ont évoqué le dossier syrien ainsi que la mise en application du mémorandum russo-turc prévoyant des patrouilles conjointes dans le nord de la Syrie.
Les chefs d’État ont par ailleurs salué les résultats de la première session du Comité constitutionnel syrien qui s'est tenue à Genève du 30 octobre au 1er novembre pour ouvrir la voie à des élections et mettre fin au conflit.
Cette commission constitutionnelle est composée de 150 membres, dont 50 représentant le gouvernement, 50 de l'opposition et 50 de la société civile syrienne.
Poutine et Erdogan ont en outre abordé la situation dans la zone de désescalade d'Idlib, frontalière de la Turquie, qui a fait l’objet d’un accord dévoilé en septembre 2018 par la Turquie et la Russie. Le document établit une zone démilitarisée de 15 à 20 kilomètres séparant les troupes syriennes et l’opposition.
Lors de l’entretien téléphonique, les Président ont également évoqué leurs projets énergétiques et notamment la mise en service du gazoduc Turkish stream attendue d’ici la fin de l’année.
Opération turque contre le Kurdes
Avec l'aide de leurs supplétifs syriens, les forces turques ont lancé le 9 octobre une offensive dans le nord-est de la Syrie pour éloigner de leur frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).
Le 22 octobre à Sotchi, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ont adopté un mémorandum sur les patrouilles conjointes dans le nord syrien.
Aux termes de l'accord avec Moscou, les forces kurdes ont abandonné leurs positions à la frontière et des patrouilles menées par l'armée turque et l'armée russe ont été mises en place. La première a eu lieu le 1er novembre.