Intervenant jeudi 7 novembre à Berlin lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a fait écho à Angela Merkel en contestant les estimations portées sur l’Alliance par Emmanuel Macron.
«Je suis d’accord avec la chancelière Angela Merkel. L’Alliance est forte et les États-Unis, l’Amérique du Nord et l’Europe, nous faisons ce que nous avons toujours fait pendant des décennies. Nous avons accompli le renforcement de notre défense collective, le plus important depuis l’époque de la guerre froide. Nos alliés européens augmentent l’état de préparation de leurs forces en investissant davantage dans la défense. Les États-Unis accroissent leur présence en Europe», a-t-il réagi aux propos d’Emmanuel Macron.
Réagir aux défis mondiaux?
«La situation en Syrie nous préoccupe tous. Les alliés organisent des consultations régulières sur ce sujet dans le cadre de l’Otan. Il est clair que les alliés ont des points de vue différents, mais nous sommes d’accord sur le fait qu’il ne faut pas torpiller les succès enregistrés au cours de notre lutte contre Daech*, notre ennemi commun», a-t-il déclaré aux journalistes.
Le jugement de Macron
Dans un entretien à The Economist, Emmanuel Macron avait dénoncé le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l’Otan et «la mort cérébrale» de l’Alliance.
À cette occasion, il a rappelé le désengagement américain vis-à-vis de ses alliés de l'Otan et le comportement de la Turquie, membre de l'Alliance. Il faut «clarifier maintenant quelles sont les finalités stratégiques de l'Otan», a-t-il souligné en jugeant qu'il faut «muscler» l'Europe de la défense.
*Organisation terroriste interdite en Russie