Les américains de la génération Y ou des milléniaux, nés entre 1981 et 1996, perdent la santé plus rapidement que ceux de la génération précédente X, nés entre 1946 et 1964, conclut la fédération américaine des sociétés d’assurance indépendantes Blue Cross Blue Shield Association (BCBS) dans un rapport publié le 6 novembre.
Selon l’étude, le taux de mortalité chez les milléniaux pourrait augmenter de 40% par rapport à la génération X. Les principaux problèmes de santé rencontrés par cette génération sont l’hypertonie, la dépression grave, un pourcentage important de suicides et de décès par overdose, ainsi qu’un taux de cholestérol élevé.
Entre 2014 et 2017, le taux de dépression parmi la génération Y a augmenté de 31%, quand l’hypertension a enregistré une hausse de 16%, selon le rapport. Les taux de cholestérol et le nombre de fumeurs ont également augmenté.
Il est probable que la situation économique difficile ait eu un impact sur la santé des milléniaux américains, parce que le groupe est entré sur le marché du travail en pleine crise financière en 2008, portant le fardeau de la dette étudiante, confie Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Analytics, qui a préparé le rapport utilisant les données de BCBS.
Impacts économiques
L’hypothèse d’une future augmentation des dépenses liées à la santé publique a été avancée par les spécialistes. Ils pensent que le traitement des milléniaux pourrait revenir plus cher que celui de la génération précédente pour les mêmes âges. Selon leurs pronostics, les dépenses liées aux soins des personnes les plus âgées pourraient atteindre 4.500 dollars par personne et par an. Dans le pire des scénarios, le coût des soins des milléniaux pourrait grimper de 33% par rapport à la génération X.
Comme la santé des milléniaux se détériore plus rapidement, ils risquent de s’absenter plus souvent de leur travail, voire d’arrêter complètement de travailler. Et s’ils poursuivent leur activité professionnelle, des problèmes de santé pourraient les empêcher d’être aussi productifs que les générations précédentes, souligne le rapport.