Le volume de la dette mondiale n’a jamais été aussi important depuis les années 40, a déclaré la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva lors d’une conférence ce 7 novembre.
«La dette mondiale des secteurs public et privé a atteint son maximum inédit de 188.000 milliards de dollars [170.000 milliards d’euros, ndlr] ce qui constitue près de 230% de la production mondiale. Le secteur privé a largement contribué à son augmentation, représentant près des deux tiers de l’endettement total», a affirmé la DG du FMI.
Selon elle, la dette publique des pays aux économies avancées a atteint un niveau jamais vu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
«La dette publique des marchés émergents a atteint les niveaux enregistrés lors de la crise de la dette des années 80. Et le fardeau de la dette des pays à faible revenu a fortement augmenté au cours des cinq dernières années», a souligné Kristalina Georgieva.
«Le bon côté» de la dette
D’après la DG du FMI, «le bon côté» de la dette est que «les banques continuent de jouer un rôle essentiel dans la plantation de la future prospérité», la démarche remontant aux années 3.000 av. J.-C., lorsque les emprunts avaient été fournis sous forme de semences. Les crédits avaient été ainsi remboursés pendant la récolte.
Le système moderne de crédit permet d’aider des familles à acheter une habitation, ou favoriser l’investissement de nouveaux projets d’affaires, voire aider certains pays à augmenter leurs capitaux supplémentaires pour stimuler la croissance et l’emploi, ce qui représente un avantage de la dette.
Des menaces sur l’économie mondiale
Cependant, le niveau actuel de l’endettement menace la stabilité économique, «de nombreux pays, entreprises et familles devenant très vulnérables suite à une dégradation brutale de la situation financière», a fait savoir la directrice générale du FMI.
Les guerres commerciales, la situation incertaine du Brexit et des risques géopolitiques figurent parmi les menaces potentielles de l’équilibre économique, selon elle.