La chambre de l'instruction de la cour d'appel a maintenu le 7 novembre les mises en examen du géant cimentier Lafarge pour «financement du terrorisme», dont Daech*, pour «violation d'un embargo» et «mise en danger de la vie» d'anciens salariés de son usine de Jalabiya, selon les propos d’avocats à l’AFP.
La cour d'appel de Paris a toutefois annulé la mise en examen pour «complicité de crimes contre l'humanité» de Lafarge, accusé d'avoir financé des groupes terroristes en Syrie pour maintenir l'activité d'une de ses usines, toujours selon la même source.
L'affaire Lafarge
La société Lafarge avait été mise en examen en tant que personne morale pour financement d'une entreprise terroriste et complicité de crimes contre l'humanité dans le dossier de sa cimenterie syrienne.
Lafarge SA, holding actionnaire majoritaire de la filiale syrienne Lafarge Cement Syria, a été également mise en examen pour la «mise en danger de la vie» des anciens salariés de l'usine de Jalabiya (nord).
L'enquête concerne les conditions dans lesquelles l'entreprise, absorbée depuis par le suisse Holcim, a maintenu en activité son usine de Jalabiya en 2013 et 2014 dans une région du nord de la Syrie sous contrôle de Daech*.
L'ex-PDG de la société, Bruno Lafont, et sept anciens dirigeants et cadres, ont été également mis en examen.
*Organisation terroriste interdite en Russie