Investie pour les élections à Lille, la députée LREM affirme être en rien «candidate macroniste»

© AP Photo / Laurent CiprianiA close ally of French President Emmanuel Macron, Christophe Castaner, center, stands on the scene with his colleagues after being elected "delegate general" of French president's new centrist party, La Republique en Marche (The Republic on the Move, LREM), during a party convention in Chassieu, near Lyon, central France, Saturday, Nov. 18, 2017.
A close ally of French President Emmanuel Macron, Christophe Castaner, center, stands on the scene with his colleagues after being elected delegate general of French president's new centrist party, La Republique en Marche (The Republic on the Move, LREM), during a party convention in Chassieu, near Lyon, central France, Saturday, Nov. 18, 2017.  - Sputnik Afrique
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Violette Spillebout, investie par le parti au pouvoir pour les municipales à Lille, a refusé de se présenter comme une candidate LREM, ne voulant pas être «soldat d'un Président de la République tout-puissant».

Investie par LREM en juillet pour les élections municipales à Lille, Violette Spillebout a déclaré mercredi qu'elle ne se considérait «pas du tout» comme une «candidate macroniste», et qu’elle ne voulait pas être «le soldat d'un Président de la République tout-puissant»

«J'assume les logos des partis qui me soutiennent mais désormais, d'ici à la fin de l'année, les logos vont disparaître» des affiches et des tracts et «je serai la candidate "Faire respirer Lille"» et non plus LREM, a-t-elle lancé lors d'une rencontre avec quatre journalistes.

Depuis son investiture, Violette Spillebout a reçu le soutien du MoDem, de l'UDI, de l'UDE et du Mouvement radical. Les logos de tous ces partis figurent actuellement, en très petit, sur ses tracts.

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À la question de savoir si le qualificatif de «candidate macroniste» lui convenait, elle a répondu, citée par l’AFP: «Non, ça ne me va pas du tout! Ça me gêne par rapport aux partenaires politiques qui m'ont rejointe [...]. Je veux être une candidate qui rassemble bien plus largement».

Tandis qu’elle a voté pour Emmanuel Macron aux deux tours de l'élection présidentielle de 2017, «il y a plein de choses que je soutiens» dans sa politique mais aussi «des choses où je garde mon esprit critique», a-t-elle confié. «On n'est pas dans une espèce de culte de la personnalité [...]. Je ne suis pas le soldat d'un Président de la République tout-puissant», a insisté Mme Spillebout.

Déclaration «mal interprétée»?

Dans un communiqué transmis dans la nuit de mercredi à jeudi à l'AFP, Violette Spillebout a affirmé que ses propos, qu'elle n'a pas démentis, avaient été «mal interprétés».

«J'ai été investie par La République en marche en juillet dernier», a-t-elle rappelé, «et j'en suis fière». Mme Spillebout a également tenu à atténuer ses propos tenus devant les journalistes en indiquant qu'elle «ne souhaite pas que l'on [la] réduise à l'étiquette "macroniste" car [elle] se présente avec un collectif de femmes et d'hommes qui incarne dans sa diversité un projet plus large pour Lille».

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Son ancienne concurrente pour l'investiture LREM, Valérie Petit, avait réagi en fin de journée à ces propos en indiquant à l'AFP: «Ces déclarations ne me surprennent guère mais elles me choquent un peu. Moi, je m'assume pleinement comme macroniste!»

À ses côtés, sa nouvelle directrice de campagne, Ingrid Brulant, a indiqué que, lors des distributions de tracts, elle préférait présenter Mme Spillebout comme «la candidate des centres», les partis étant, à ses yeux, «un mal nécessaire».

«Extrêmement fière»

Stanislas Guerini, délégué général de LREM, a assuré que Spillebout était en effet «extrêmement fière» d'avoir été choisie.

«Ce qu'elle a voulu dire, c'est qu'elle ne veut pas être enfermée dans une bataille d'étiquettes, elle veut porter une candidature de rassemblement», a insisté Stanislas Guerini sur LCI, précisant avoir échangé avec elle mercredi soir.

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